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Suite à la fuite de 9 000 documents de la CIA diffusés par Wiki Leaks mardi 7 mars, une enquête a été lancée. Elle vise désormais des sous-traitants.

Les autorités américaines en charge de l'enquête sur les fuites de documents concernant la CIA se concentrent sur d'anciens sous-traitants qui auraient pu être vexés d'avoir perdu un contrat avec l'agence américaine d'espionnage, selon le Wall Street Journal dimanche. Wiki Leaks a diffusé mardi 7 mars près de 9 000 documents présentés comme provenant de la CIA, estimant qu'il s'agissait de la plus importante publication de données secrètes du renseignement jamais réalisée.

Le site y dévoile «la majorité de l'arsenal de piratage informatique» de la CIA, programmes malveillants, virus, cheval de Troie et autres logiciels pouvant infiltrer et prendre le contrôle d'appareils électroniques. Une enquête a donc été ouverte pour savoir d'où provenaient les fuites et qui avait procuré ces données à Wiki Leaks. Selon le site, il a reçu ces documents d'un groupe de sous-traitants privés de l'agence.

 

Edward Snowden bis?


Les enquêteurs se sont dans un premier temps intéressés à une petite équipe d'informaticiens qui ont développé des logiciels et avaient apparemment des autorisations de sécurité. Ils travaillaient sur des projets de piratage avec la CIA, selon le journal. Citant des sources anonymes, le quotidien avance que certaines de ces personnes étaient «mécontentes», notamment après avoir perdu leur emploi. Elles auraient pu faire fuiter des données en représailles.

Une fuite par le biais de sous-traitants ne serait pas une grosse surprise. L'Agence de sécurité nationale (NSA), sœur de la CIA en quelque sorte, a en effet déjà été ébranlée par les fuites d'Edward Snowden en 2013, qui travaillait pour une entreprise contractante de la NSA.

Et fin 2016, la même NSA a découvert qu'un autre collaborateur, Harold Martin, employé dans la même entreprise sous-traitante, avait dérobé et caché chez lui environ 50 000 giga-octets de documents et de données, dont certains éléments sensibles. Mais les grandes fuites de documents ne viennent pas toujours de contractuels: Chelsea Manning, qui a donné à WikiLeaks des centaines de milliers de pages de correspondances diplomatiques en 2010, était ainsi analyste du renseignement dans l'armée.

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