Le consortium international des journalistes d'investigation et les Paradise Papers.
Je crois beaucoup au journalisme, à ce média qui incarne un 4e pouvoir et un contre-pouvoir. A l’heure de la mondialisation et de la numérisation, les journalistes doivent s’allier entre eux. En paraphrasant Karl Marx dans son Manifeste du parti communiste de 1848, je dirais: «Journalistes de tous les pays, unissez-vous».
Les conséquences de ces révélations sur l’image des grands patrons épinglés comme Bernard Arnault ou Xavier Niel.
Dans notre société de la transparence, les grands patrons doivent faire le deuil de la formule «pour vivre heureux, vivons cachés». Tout finit par se savoir. Il faut avoir une stratégie de réputation en amont qui permette d’anticiper les coups. Et s’il y a une crise, ce n’est pas en restant planqué et silencieux qu’on va s’en sortir et notamment si l’on n’a rien commis d’illégal. Il faut accepter de monter au front, d’engager le dialogue en donnant sa version de l’histoire. A l’heure du numérique, je crois à la conversation et pas au repli sur soi.
Alain Weill remplace Michel Combes à la présidence de SFR.
Ce changement montre que la révolution numérique avec tous les changements qu’elle implique n’est facile à appréhender pour personne: ni pour les médias traditionnels, ni pour les pure players du web, ni pour les Gafa, ni pour les opérateurs téléphoniques. Chacun doit s’adapter en permanence. Et pour l’instant, personne ne semble avoir trouvé la recette miracle, pas même un grand patron comme Patrick Drahi.
La montée au créneau des annonceurs face à la fraude dans la publicité digitale.
Dans cette période de grand changement du monde publicitaire et médiatique, il y a un côté Far West où tous les coups semblent permis. Et il n’y a pas encore de règles du jeu respectées par tous les acteurs. Il faut donc en amont une vigilance des annonceurs. Et savoir que la publicité est plus incertaine lorsque l’on développe une marque sur le numérique. Sur le web, le contenu et la créativité liés à une marque doivent se développer dans un univers et une identité propres, qui dépassent le seul spot de pub. L’avenir, c’est le brand content et les contenus plus que la pub au sens traditionnel.
Messenger de Facebook lance le paiement entre particuliers.
C’est une évolution des pratiques via ce service supplémentaire offert aux consommateurs. Reste à voir comment cela va fonctionner en pratique, notamment en termes de sécurité et de facilité de paiement. Cela soulève la question de la transformation digitale pour les banques. Mais cela va imposer aussi au secteur du commerce et de la grande distribution d’évoluer pour rester compétitif.
La commémoration des attentats du 13 novembre 2015.
J’ai repensé à cette nuit que j’avais passée auprès de François Hollande (1), car j’étais avec lui au Stade de France. Parisien depuis toujours, j’aurais pu être au Petit Cambodge ou au Bataclan. Il faut penser aux morts et aux blessés. Mais il faut aussi continuer à incarner la jeunesse éternelle de Paris et sa culture, celle de l’irrévérence, de l’élégance et de la créativité.
Emmanuel Macron se place sous le parrainage de Georges Clemenceau à l’occasion de la célébration du 11 novembre.
Cela m’a interpellé parce que je ne pensais pas qu’il prendrait cette figure d’autorité de notre histoire politique. Comme beaucoup, j’ai de l’admiration pour «le Tigre», pour son rôle déterminant pendant la Première Guerre mondiale et pour son parcours de républicain sous la IIIe République. Et je pense à cette phrase de François Hollande le citant en exemple: «On peut très bien réussir sa vie sans jamais devenir président de la République». Le choix de cette personnalité politique n’éclaire pas forcément ceux qui cherchent à savoir si Emmanuel Macron est de droite ou de gauche. Car Clemenceau ne se résume pas au champ étroit de l’histoire d’un parti politique. Je pense surtout qu’Emmanuel Macron est concentré sur l’idée d’être un président au-dessus des partis en dépassant les clivages.
(1) Gaspard Gantzer était son conseiller en communication et publie La Politique est un sport de combat chez Fayard.
