Réseaux sociaux
En vue du rassemblement du G20 prévu en juin, le Premier ministre australien interpelle le pays organisateur ainsi que les géants d'internet afin de mieux contrôler la propagation de contenus extrémistes et ainsi modérer les réseaux sociaux.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a appelé les gouvernements du monde entier à faire pression sur les géants technologiques pour qu'ils règlent le problème de l'espace de non droit laissé à l'extrémisme sur internet, dans la foulée de la tuerie des mosquées. Dans une lettre rendue publique mardi 19 mars, Scott Morrison demande à l'hôte du G20, le Premier ministre japonais Shinzo Abe, de soulever la question lors du sommet du groupe à Osaka en juin. Scott Morrison est en pleine campagne électorale difficile et son parti conservateur est confronté à des accusations persistantes selon lesquelles il a alimenté le ressentiment anti-immigrés en vue de complaire à une partie de sa base.

Le Premier ministre s'est exprimé plusieurs fois en public pour dénoncer l'extrémisme depuis l'attaque contre deux mosquées perpétrée vendredi 15 mars en Nouvelle-Zélande par un suprémaciste blanc, qui a fait 50 morts. Il s'en est également pris aux géants technologiques pour leur incapacité apparente à arrêter la propagation de contenus extrémistes alors que le tueur a diffusé en direct les images de son attaque sur les réseaux sociaux. « Ils ont créé ces possibilités, et dans la grande majorité des cas, elles servent à des fins joyeuses et pacifiques. Mais nous savons qu'elles peuvent être utilisées comme armes par tous les terroristes quels qu'ils soient », écrit-il. « Si on peut concevoir un algorithme pour que les publicités qu'on recherche apparaissent sur les téléphones mobiles, alors je suis tout à fait certain qu'ils peuvent concevoir un algorithme qui puisse extirper les contenus haineux sur les réseaux sociaux ».

« Je suis sûr qu'on peut travailler ensemble pour nous assurer qu'ils protègent nos citoyens en faisant en sorte que les outils qu'ils développent ne sont pas utilisés comme armes par les terroristes pour faire avancer leur idéologie de haine ». Le dirigeant de l'opposition travailliste Bill Shorten a soutenu cette prise de position, déclarant sur les réseaux sociaux: « si vous avez contribuer à créer un marais, vous ne pouvez pas vous porter pâle quand des choses maléfiques commencent à en sortir en rampant ».

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