Talent à suivre
Révélé grâce à son film publicitaire pour l’Opéra de Paris, le réalisateur Louis de Caunes veut désormais se lancer dans les séries télévisées.

Il aurait pu prendre un pseudonyme mais a décidé d’assumer son patronyme. Après ses études à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris, Louis de Caunes, fils de, s’envole pourtant pour New York. Il intègre la société de production Paradoxal en 2009, où il tourne son premier vrai clip abouti. «C’était pour la chanson Katherine de l’artiste français Saint Michel. On y voit les musiciens contrôler les lumières de New York avec leurs instruments», se rappelle-t-il.En 2013, de retour à Paris, le jeune réalisateur est repéré par Standard (Iconoclast), pour qui il signe le clip du morceau «Hey Boy» de Toys. Il s’attèle aussi à son premier court-métrage, «Apnée», diffusé en novembre dernier sur Canal+.

Entretemps, il a également tourné sa première publicité «Haut vol» pour l’Opéra de Paris, qui le met sous les feux des projecteurs. Il enchaîne avec une publicité pour le cognac Hennessy et un film digital pour «La nuit de l’homme» de YSL.

Regard neuf

Louis de Caunes est actuellement sur des compétitions pour d’autres campagnes, face à des réalisateurs parfois bien plus expérimentés. «J’arrive avec un regard neuf, qui me permet de proposer des idées en fonction de mon univers contemplatif et poétique, centré sur l’intime et l’émotionnel», glisse le jeune homme de 28 ans.

Dans ses films, il essaie en effet d’être au plus près des sentiments pour «provoquer des émotions chez les spectateurs», tout en développant une intrigue. Il admire d’ailleurs la publicité «Freedom to move» pour Levi’s qui «raconte une histoire avec les images, une ambiance et un point de vue, mais sans dialogues».

Cette année, Louis de Caunes projette également de réaliser des séries télévisées pour approfondir intrigues et personnages. Il cite comme inspirations les classiques Soprano et The Wire, mais aussi les plus récentes Mr Robot ou Narcos. Depuis un an, il fait également de la photographie à titre professionnel, accompagné par Iconoclast Image. «Début 2015, j’ai participé à une exposition d’Adidas, dans le cadre du relancement de leur basket Superstar.»

Quant au cinéma, il avoue ne pas être pressé. «J’ai l’impression de m’améliorer à chaque projet. Plus j’attends pour réaliser un film, meilleur je serai», glisse-t-il, en citant In the mood for love comme film préféré. «Son univers délicat et subtil ressemble au mien.»

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