Talent à suivre
Théo Gosselin n’a que 25 ans, mais cet autodidacte s’est déjà fait un nom grâce à ses photographies simples, authentiques et contemporaines.

Originaire du Havre, Théo Gosselin intègre après le lycée l’École supérieure d'art et de design d’Amiens dans l’optique de devenir designer graphique. La photographie n’est alors qu’une passion, qu’il expose sur un site internet (theo-gosselin.blogspot.fr/). À 20 ans, son travail est repéré par Sid Lee Paris qui lui propose de photographier une campagne publicitaire pour Jules. Il quitte alors son école et enchaîne depuis les commandes aux quatre coins du monde, que ce soit pour des opérateurs téléphoniques comme Bouygues Telecom (Australie) ou Orange (Espagne), pour des marques de prêt-à-porter telle Bonobo Jeans (Afrique du Sud), ou pour ses projets personnels.

Cet autodidacte de 25 ans en profite pour apprendre sans cesse de nouvelles techniques, comme «photographier sous l’eau, au milieu des vagues». En parallèle de ses commandes publicitaires, Théo Gosselin photographie aussi des séries de mode, pour Grazia par exemple, et réalise des éditos, tout récemment pour Lui. Ses photographies personnelles, qu’il continue d’exposer sur son site, servent aussi à illustrer des couvertures de roman ou des articles.

Comme au cinéma

Représenté par l’agence LGA Management depuis 2014 pour Paris, Londres et New York, le jeune homme est aujourd’hui un photographe (re)connu, notamment dans le milieu publicitaire parisien. «Depuis quelques années, les marques veulent des campagnes publicitaires simples, proches du réel et qui mettent en scène l’amitié ou l’amour. Mon travail peut séduire car il colle à cette tendance. Je photographie des images de vie, prises sur le vif et avec de la lumière naturelle. Il n’y a pas de mise en scène.» Pour expliquer cette patte artistique, il avoue s’inspirer non pas de photographes, mais de cinéastes comme Gus Van Sant ou Larry Clark. D’ailleurs, il se lance cette année dans la réalisation et signe la campagne publicitaire print, mais aussi télévisée du Sidaction 2016.

D’ici une dizaine d’années, il voudrait travailler sur un long-métrage, que ce soit comme directeur de la photographie ou réalisateur. En attendant, Théo Gosselin va publier ce printemps son troisième livre photographique, cosigné par sa compagne également photographe. Il expose aussi actuellement, jusqu’au 10 avril, dans la galerie Art en Transe, près de la Place des Vosges à Paris.

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