François Fillon, Manuel Valls… Bien des hypothèques pèsent encore sur leur destinée dans le cadre de l'élection présidentielle. Plus encore sur l'ex-Premier ministre de François Hollande, qui aura fort à faire pour rassembler les suffrages de son propre camp à la primaire de la gauche, les 22 et 29 janvier.
Mais, déjà, un autre duel se livre dans l'ombre des candidats des deux grands partis de gouvernement, celui de deux gourous de la communication, confidents des grands patrons du CAC 40: Anne Méaux et Stéphane Fouks. Fidèle à ses convictions libérales, la patronne de l'agence de relations publics Image 7 est à la manœuvre et active en coulisses ses réseaux médiatiques et politiques pour le candidat Fillon. En face, le vice-président d'Havas, ami de trente ans de Manuel Valls, est bien plus qu'un visiteur du soir. Lui aussi agite le microcosme médiatico-économique pour redorer l'image d'un candidat à la primaire objet de toutes les attaques, et surveille l'opinion comme le lait sur le feu.
Les deux communicants se connaissent bien. Ils ont même eu l'occasion de travailler ensemble, notamment en 2004. Stéphane Fouks avait alors appelé à la rescousse sa redoutable consœur pour monter des lignes de défense autour d'Alain de Pouzilhac, alors président d'Havas, assiégé par un certain… Vincent Bolloré, son actuel patron et actionnaire. Autant dire que si Manuel Valls passe l'obstacle de la primaire, la joute des conseillers de l'ombre promet elle aussi d'être mémorable.