« Il est évident qu'un jour il y aura quelque chose entre Vivendi et Havas ». Cette petite phrase, lâchée par Vincent Bolloré au détour d'un entretien accordé aux Echos en mai dernier, avait alors agité le petit monde de la communication et dynamisé les cours de bourse des deux sociétés dont l'homme d'affaires breton est le premier actionnaire.
La déclaration intervenait suite à la nomination de son fils Yannick Bolloré, PDG du groupe publicitaire Havas, au conseil de surveillance de Vivendi (Canal +, Universal Music, Gameloft, Dailymotion...). En novembre, ce dernier avait précisé à Reuters : « C’est une hypothèse qui pourrait en effet avoir du sens, mais qui serait plus sur un projet de développement que sur un projet de synergies de coûts. »
Si certains analystes restent sceptiques compte tenu des conflits d'intérêts potentiels, notamment en matière d'achat d'espaces publicitaires, les synergies entre les deux groupes en font rêver certains. Chez Havas, on ne se prive pas d'en vanter les mérites auprès des clients et prospects.