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Le PDG du groupe de communication indépendant Makheia est un homme de passions, entre engagement, convictions et esprit visionnaire. Tel un jazzman avec la note bleue.

S’il était un acteur, on pourrait dire d’Edouard Rencker qu’il a une indéniable épaisseur. Animé par de multiples passions, l’homme en impose dans son rapport à l’existence. Une devise? «Ni Dieu ni maître» lui colle à la peau. Pianiste de bar, fondu de jazz, écrivain, grand reporter, patron de presse et PDG de Makheia Group, enseigne de communication indépendante, Edouard Rencker a déjà mené plusieurs vies, sans qu’aucune ne vienne se substituer à une autre. Il construit sa carrière avec rigueur, à l’appui de convictions fortes et guidé par une obsession: donner du sens.

Méthodes journalistiques

«Edouard est journaliste dans l’âme. C’est un homme de contenu, en veille constante, qui a toujours un coup d’avance», analyse Alain Assouline, président de l’agence Les Argonautes, tombée dans le giron du groupe Makheia fin 2016. Pionnier du numérique, Edouard Rencker a interviewé Bill Gates et Steeve Jobs à leurs débuts, aux Etats-Unis. Technophile, il comprend très vite les intérêts économiques à allier data, digital et content. Après avoir lancé Sequoia, agence spécialisée dans l’édition d’entreprise, dans les années 1980, il crée Image Force, un groupe mêlant contenu et digital. La fusion avec Médiagérance (spécialisée dans le marketing), donne naissance à Makheia Group en 2008, qui sera coté en Bourse deux ans plus tard. Grâce à six rachats en cinq ans, le groupe est devenu un acteur de référence du marché, réalisant 19 millions d’euros de marge brute et élu meilleur groupe de communication indépendant en 2015.

«Visionnaire, investi, Edouard sait se remettre en question pour rebondir sur de nouveaux marchés», précise Patrick Dubosc Marchenay, le directeur général du groupe. Consulté par ses clients, il applique des méthodes journalistiques pour mieux les connaître. Analyser, recouper les informations, donner du sens à la data, il reconstruit à chaque compétition l’ADN de la marque. Aux effets de manche des publicitaires, Edouard Rencker préfère l’analyse scientifique pour aborder, puis accoucher d’une stratégie de marque. «Edouard aime que l’on sorte de notre zone de confort. C’est un homme de joute, qui aime ferrailler intellectuellement», décrit Patrick Dubosc Marchenay. Ses livres en témoignent. Le dernier en date décrit une révolution menée par les «nouveaux barbares» aux méthodes disruptives.

Entrepreneur engagé

Comprendre pour s’adapter, telle est la vision de cet entrepreneur engagé depuis toujours. Sa gourmandise le pousse vers d’autres nourritures spirituelles, voire sensuelles. Comme le jazz, un amour de jeunesse avec lequel il entretient une relation fusionnelle. Il a racheté et relancé Jazz magazine il y a trois ans, l'accompagnant depuis deux an d'un festival à Paris. Dites-lui qu’il se place en digne héritier de Franck Ténot et Daniel Filipacchi (qui, entre autres, organisèrent des tournées européennes de jazzmen dans les années 1950 et 1960) et ses yeux pétillent.

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