Relations publics
Tout entrepreneur, directeur de la communication ou directeur du marketing s'est sans doute déjà posé la question: comment choisir ses RP?

1)  Attaché de presse ou agence ?

Un choix cornélien? «L’attaché de presse peut être internalisé ou indépendant. La personne entretient le contact avec les journalistes et relaie à l’extérieur les messages ou l’actualité de la marque, explique Stéphanie Pitet, du cabinet de conseil en choix d’agences Pitchville. L’agence, elle, va aborder le sujet sous un aspect plus global, mettra en place une stratégie avec des objectifs précis liés à l’image ou la notoriété». Elle travaille en continu sur le secteur, fait de la veille, et est proactive. C’est donc beaucoup plus un travail de long terme et de fond.

 

2)  Quels critères évaluer ?

D’une part, l’expertise de la catégorie d’agence –si l’on cherche à communiquer sur le «corporate» ou les produits, ainsi que l’expertise du secteur. «Même si des challengers moins experts peuvent avoir une vision différente et aider à sortir du cadre. Utile en cas de secteur complexe ou technique», argue Pascale Azria, présidente du Syntec Conseil en Relations Publics. Ensuite, le carnet d’adresses, entre journalistes ou influenceurs, a son importance, «notamment sur des secteurs plus fermés ou pointus», avance Stéphanie Pitet. Ne pas hésiter, dans ce cas, à rentrer dans les détails et demander des noms de journalistes, par exemple. Un «fichier» automatisé ne fait pas tout. «À ce titre, l’expérience et la séniorité est souvent un plus», constate Pascale Azria.

 

3)  Ne pas négliger l’humain

Les relations publiques, c’est pas «automatique». «Il ne faut jamais négliger la dimension humaine du futur partenariat, prévient Stéphanie Pitet. Les qualités personnelles, individuelles ainsi que la fluidité des informations au sein de l’équipe.» Ce sont des personnes avec qui il faudra travailler souvent, et parfois dans des conditions extrêmes de réactivité. La confiance et la bonne entente sont un atout.

 

4)  Ne pas avoir peur de son budget

«Il ne faut pas avoir honte de son budget, rassure Pascale Azria. Et mieux vaut être transparent pour éviter toute déception et gagner du temps. En outre, certaines agences sont très tactiques et se montrent très inventives. De la créativité dans un budget illimité, tout le monde peut le faire!» En revanche, qui dit budget limité, dit prestations limitées. «Globalement, en deçà de 3000 euros par mois de budget en honoraires de conseil, il sera difficile de demander à une agence de travailler régulièrement et d’être proactive.»

 

5)  Refuser la rémunération à la publication

«Si une agence promet des publications et dit qu’elle se rémunère aux retombées, c’est très grave! prévient Pascale Azria. D’ailleurs les annonceurs en reviennent déçus. C’est antinomique avec le métier et ne prend en compte que la quantité sans la qualité. » Affirmer être capable de faire écrire un journaliste est souvent un gros mensonge, cela dénature la relation RP-journaliste et se montre souvent contreproductif (appels répétés, vindicatifs etc.). Cependant, des critères objectifs peuvent être pris en compte pour donner des bonus et engager l’agence dans le business. Des KPI tels que l’évolution de la notoriété, de l’opinion ou de l’engagement, peuvent être déterminés en amont. Le Syntec Conseil en Relations Publics a établi toute une liste de mesures pour aider à définir de tels objectifs.

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