Digital
Philippe Lentschener, Pierre Vallet, et Charles-Henri d'Auvigny s'associent pour créer Reputation 7, une nouvelle offre sur le marché qui promeut «l'intelligence digitale».

Mon premier est stratège de marque. Mon second expert en réputation digitale. Mon troisième spécialiste des données. Mon tout se dit «bureau d'intelligence digitale». Philippe Lentschener, Pierre Vallet et Charles-Henri d'Auvigny ont lancé début mai Reputation 7 (entendez «7 jours sur 7»). Cette nouvelle offre sur le marché du conseil en communication s'appuie sur la structure lancée en 2013 par Pierre Vallet au sein de l'agence de relations publics d'Anne Méaux, Image 7. Entité dont il a racheté la totalité des parts en juillet 2016.

Philippe Lentschener, fondateur du cabinet conseil Beauworld Advisory et ancien président de McCann France (passé précédemment par Saatchi & Saatchi et Publicis), et Charles-Henri d'Auvigny, ancien directeur général de l'institut d'études Opinion Way, ont vu dans leur association avec Pierre Vallet l'occasion de proposer aux entreprises une expertise autour de la réputation résolument orientée vers le digital. «Des agences comme Image 7, Tilder ou DGM se cantonnent au seul conseil. Elles n'ont jamais souhaité intégrer l'expertise technologique, qui est pourtant aujourd'hui au coeur de la gestion de la réputation», déclare Philippe Lentschener, qui détient avec ses deux nouveaux associés la majorité des parts de la nouvelle entité, le reste du capital étant détenu par le fond espagnol Digital Big Brother - «un investisseur au long cours».

Associer conseil et technologie

«La spécificité de Reputation 7 est justement d'associer étroitement conseil stratégique et technologie», explique Pierre Vallet. Hormis la dizaine de consultants d'ores et déjà installés au 49, rue Fernand Pelloutier à Boulogne-Billancourt, l'agence est également composée d'une équipe de 35 ingénieurs et informaticiens basés à Tunis, certains ayant participé activement à la Révolution de jasmin en 2010-2011.

«Ce sont tous des fondus du web. Hackers dans l'âme, ils sont "pirate mindset" et ont une véritable expertise du darknet avec une cartographie détaillée de ce réseau caché et des process éprouvés de cybersécurité, assure Pierre Vallet. C'est une spécialité essentielle en matière de sécurité digitale. Car les crises auxquelles sont confrontées les entreprises sont aujourd'hui en grande partie dues à des fuites ou au piratage de données sensibles.»

La sécurité digitale mais aussi la veille, la relation avec les influenceurs des réseaux sociaux et le SEO constituent donc une partie de l'activité de Reputation 7.

Ses deux autres champs d'action sont le conseil stratégique en réputation (stratégie de marque, naming, e-PR...) et la collecte et l'analyse des données. «Sur ce point, notre mission est de rassembler la donnée issue des discussions sur le web pour la segmenter et en extraire la valeur ajoutée la plus pointue possible pour nos clients. Pour ce faire, nous sommes en train de finaliser un nouvel outil propriétaire qui permettra d'obtenir des data avec bien plus de recul en terme d'historique que ce qui se fait aujourd'hui, de disposer d'un éventail de langues bien plus grand et enfin de proposer une interface plus intelligente pour le client», assure Charles-Henri d'Auvigny.

D'ores et déjà, Reputation 7 revendique une vingtaine de clients: des entreprise des secteurs de l'énergie, de la grande distribution, du BTP, du conseil et du web mais aussi des personnalités, grands patrons et politiques. Parmi celles que l'agence peut citer: Hermès, EY, SPA, FFR, Faïenceries de Gien, le groupe Casino, Jules… Réputation 7, qui à mi-année affichait un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, vise le double l'an prochain. Fidèle à son image numérique, son site se présentera sous la forme d'un chatbot avec pour signature «Embrace singularity». ,

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