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Un mois après leur arrivée chez Serviceplan en tant que partners, directeurs généraux et directeurs de la création, Dimitri Guerassimov et Fabien Teichner expliquent leur projet pour l'agence indépendante.

Pourquoi avoir décidé de quitter Marcel ? 

Dimitri Guerassimov. J’étais DC depuis dix ans chez Marcel, ça commençait à faire long… Quand je suis arrivé, on était 18 ! J’avais envie et besoin de construire quelque chose. Très franchement, on ne connaissait pas bien Serviceplan quand ils nous ont approché mais on s’est renseigné et on a vu qu’en un an et demi d’existence en France, ils avaient déjà de belles campagnes et de beaux clients. La preuve en est, ils ont gagné des Lions cette année.

Fabien Teichner. Les DC ont des parcours assez similaires et finissent pour beaucoup dans les grands réseaux internationaux. On s’est demandé si on avait envie de suivre cette route toute tracée ou si on préférait changer de trajectoire. L’avantage c’est que c’est une grosse agence. Notre niveau d’exigence ne nous aurait pas permis d’intégrer une agence de petite taille, on ne voulait pas repartir de zéro.



En quoi le fait d’intégrer Serviceplan diffère d’une autre agence ? 

F.T. C’est une boîte entrepreneuriale. Nous avons pris des parts dans le groupe, il n’y a pas d’actionnaires non opérationnels qui ont leur mot à dire dans les décisions que nous prenons. Ensuite, nous ne chapeautons plus simplement les créatifs, nous avons sous notre responsabilité la production, le digital et les agences médias, que nous gérons avec un angle créatif.



Quel est votre plan d’attaque pour Serviceplan ? 

F.T. En discutant avec le groupe, on a réalisé qu’on devait centrer la communication sur l’humain. Nous sommes des humains qui parlons à d’autres humains. C’est très basique comme approche mais chez Publicis par exemple, le côté humain est très compliqué. Avec la data, les marques ont le sentiment de se rapprocher des gens, mais plus elles connaissent les consommateurs, plus elles cherchent à leur vendre quelque chose rapidement. Sauf qu’il faut d’abord qu’on se fasse aimer des gens pour leur vendre ce qu’on veut.

D.G. Les outils ne peuvent pas remplacer la relation humaine. Serviceplan dispose d’outils média et data très complets et nous voulons nous en servir. Sauf que nous allons tout simplifier. Et on sait que «simple is not easy»…



Concrètement, comment allez-vous procéder ? 

D.G. Le pilier de la création est de faire travailler les gens ensemble. C’est ce qui fonctionne chez Marcel, il n’y a pas de cloisons entre les services. Chez Serviceplan, c’est déjà dans leur culture, tous les lundis il y a une téléconférence avec tous les boss de Serviceplan dans le monde et chacun expose les problématiques qu’il a à ce moment-là. Et chacun peut proposer des solutions. Nous allons amplifier ces synergies tout en continuant à demander à chacun de nos collaborateurs ce qu’il en pense. Pour cette raison, nous allons devoir être moins directifs et plus «coachs» qu’avant pour diffuser les bonnes pratiques.



Un mois après votre arrivée, vous voyez déjà de premiers résultats ? 

F.T. Nous sommes à l’état de projet, tout se matérialisera dans nos futurs locaux que nous intégrerons très bientôt. En attendant, on est surpris de l’effervescence autour de nous et étonnés de recevoir des CV de créatifs du monde entier qui demandent à nous rejoindre. C’est flatteur, même si pour l’instant nous n’avons pas décidé quel type de profils nous souhaitons dans notre future organisation.

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