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La 13e édition de la Semaine publicité communication médias qui se tient du 29 mars au 1er avril a pour thème «La créativité peut-elle sauver le monde?». Quatre jours de débats et toujours la même ambition: rappeler l’utilité du métier de communicant.

«La créativité peut-elle sauver le monde?» Cette semaine, tout ce que l'univers de la communication, des médias et de la publicité compte de sommités planche sur cette question, avec force designers, scientifiques, architectes et autres créateurs de mode. Tout ce beau monde est réuni au Laboratoire, à Paris, pour la Semaine publicité, communication et médias.

La manifestation en est à sa 13e édition mais sa vocation reste inchangée: «faire prendre conscience une fois par an de l'utilité, des enjeux, de la raison d'être de la communication», résume Nicolas Bordas, président de TBWA France et président de l'Association des agences-conseils en communication (AACC), qui organise le raout. «Comme il y a la Semaine du goût, la Semaine publicité, communication, médias est l'occasion de lever un instant la tête du guidon en mobilisant le trio annonceurs-agences-médias.» Alors que la publicité est plus que jamais attaquée, Nicolas Bordas martèle son objectif: «Rappeler la triple utilité de la publicité, qui est créatrice de valeur économique, de valeur culturelle, de valeur sociétale.»

Toucher l'opinion publique

Premier public de la Semaine: les professionnels, auxquels la journée du mardi 30 mars est réservée. Cette année, les débats pourront être suivis en ligne. Ensuite, les étudiants, via le Forum des métiers du mercredi. «C'est l'occasion de leur dire: allez-y, c'est un métier génial», explique Nicolas Bordas. Et la bonne parole est portée en régions via les Instituts supérieurs européens de gestion (Iseg) grâce à Marc Drillech, directeur général d'Ionis Education Group. Troisième public : le monde politique, via le Prix de la communication citoyenne remis le 1er avril.

Mais la Semaine veut aussi toucher l'opinion publique. L'AACC vient de dévoiler une étude menée avec Médiascopie sur les mots de la communication vus par les Français. «Il reste du travail, mais nous avons progressé ces dernières années», considère Nicolas Bordas.

Un regret toutefois, exprimé depuis Londres par Thierry Albert, créatif français «exilé» chez Mother: «En France, on reste très académique. À une époque où tout le monde pense que la publicité est responsable des pires maux de ce monde, les Anglais ont eu l'intelligence de mettre à la tête de l'IPA [l'équivalent de l'AACC] l'une des personnalités les plus charismatiques de la pub anglaise, Rory Sutherland(1). On n'est pas au pays de Paul Smith pour rien: des costumes parfaitement taillés et sérieux, avec juste une pointe d'excentricité dans la doublure…»

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