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En créant un «pure player», la filiale d'Euro RSCG donne de la visibilité à son expertise en marketing opérationnel et relationnel en ligne. Elle en profite aussi pour entreprendre sa propre «digitalisation».

Sur le Web, Euro RSCG 360 a déjà une certaine expérience. Née en 2007 de la fusion d'une partie d'Euro RSCG 4D, spécialisée en marketing opérationnel et relationnel, et d'Euro RSCG Compagnie, spécialisée en médias et hors-médias, Euro RSCG 360 (350 personnes réparties dans 8 agences en France dont Paris) a intégré dès 2003un département interactif, dirigé par Serge Milon et David Nicolas (directeur de création), ex-patrons d'une agence interactive.

«Pour répondre à la demande croissante des clients en stratégies et opérations digitales, nous avons décidé de repenser notre organisation», explique David Gillaux, directeur général adjoint d'Euro RSCG 360. Le département interactif de 50 personnes est éclaté: une trentaine de collaborateurs rejoignent le pure player nouvellement créé, baptisé Digital Tank. Les 20 autres intègrent l'agence qui «entame ainsi sa mutation digitale», précise David Gillaux.

Digital Tank est composé de consultants, de chefs de projets, de créatifs, de profils technologiques et d'un pôle de production d'une dizaine de personnes. La nouvelle entité a d'ores et déjà une expertise en relation client en ligne. «Nous développons des stratégies de transformation ciblées en identifiant les moyens (conseil médias avec Havas Digital) et en nous appuyant sur la création de contenus originaux avec le retour sur investissement en ligne de mire», indiquent Serge Milon et David Nicolas, directeurs exécutifs de Digital Tank. Exemples: des opérations de recrutement et de création de trafic pour Carrefour Market ou Isostar. L'agence conçoit et anime des programmes relationnels en ligne (Krups, Umbro, Vilmorin, Soupe Knorr, etc.) et a également développé une expertise dans la stimulation des forces de vente (Orange Business Services, Michelin, etc.).

Deux à trois ans de délai

Digital Tank réalise aussi des sites plus institutionnels (pour le Centre d'Information des Viandes par exemple) et c'est elle qui soutient en ligne la candidature d'Annecy aux Jeux d'hiver de 2018 (site Web, animation de communautés, web-TV, applications mobiles, etc.). L'agence est évidemment concernée par l'e-réputation de ses clients et le bruit qu'ils générent sur les médias numériques et sociaux. Le pure player travaille avec le système «Attention», mais réfléchit à développer son propre outil de veille.

De son côté, Euro RSCG 360 se donne «deux à trois ans pour se digitaliser», lance David Gillaux. Cela passe, pour lui, par «l'intégration de profils numériques au cœur de l'agence, le renouvellement des générations et de la formation interne». Le directeur général adjoint de l'agence est très lucide: «On le sait, la vraie difficulté de la numérisation est culturelle: les métiers traditionnels et leurs créatifs, même s'ils ne sont pas tous concernés, doivent accepter et comprendre que la technologie est désormais l'un des leviers de la création.»

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