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Expert de la promotion de l'agroalimentaire français à l'international, le groupe Sopexa, privatisé depuis deux ans, clarifie son offre et s'ouvre à l'art de vivre et au tourisme.

Deux ans après sa privatisation (lire l'encadré), le groupe de marketing international alimentaire Sopexa réinvente son avenir et affiche un nouveau positionnement, «Food, Wine and Lifestyle Connections» (un blog de tendances lui est consacré). L'ambition, dixit sa directrice générale, Cécile Bassot (ex-Sial) est d'être «l'agence référente du marketing alimentaire, vin et art de vivre». L'idée étant de proposer des expertises croisant «le marketing territorial, le comarketing, l'expérience en ligne et le “shopper marketing”». Sopexa, qui réalise 43% de son activité dans le vin et le reste dans l'agroalimentaire, élargit ainsi son spectre en se dotant d'une filière art de vivre incluant le tourisme, les arts de la table ou encore les problématiques de développement durable…

Sopexa, c'est 50 ans de promotion de l'agroalimentaire français. Ses actions en France représentent 20% de son activité pour 80% à l'international, soit plus de 2000 actions annuelles dans 50 pays. L'État lui a confié pour 2008-2012 une délégation de service public pour «la promotion de la culture alimentaire et des produits français à l'international». «Ce qui représente 350 actions par an», précise Jean-Michel Lemétayer, le nouveau président de Sopexa, par ailleurs président de la FNSEA, élu en juin 2009. L'État-client contribue pour 20% à son chiffre d'affaires de 75,3 millions d'euros. «Et même pour 30% par effet de levier», précise Philippe Nauche, directeur marketing et stratégie. Autres clients: les collectives et les marques. À l'avenir, les régions et l'Europe, notamment les budgets à financement européen, sont des marchés à investir.

Pas de créatifs intégrés

Outre son ADN public, Sopexa se singularise par son réseau international avec 35 bureaux dans 29 pays (Europe, Asie, Moyen-Orient, Amérique du Nord). «Quelque 31 nationalités sont représentées dans le groupe et on y parle 25 langues, indique Cécile Bassot. Nous avons 280 collaborateurs dont 200 à l'étranger.» Le bureau pour la France, rue Torricelli, à Paris, est dirigé par Jacques Thébault.

Autre singularité, Sopexa fournit également des prestations d'accompagnement à l'export. Une offre Access Export a été conçue pour les PME, les collectivités territoriales et les interprofessions (études de marché, voyages d'études, prétests, actions terrain, etc.).

Enfin, présent sur toute la chaîne du conseil (RP, promotion, animation de réseau, comarketing, lancement de produit, marketing de rue, publicité, média, Internet, etc.), le groupe se distingue par l'absence de créatifs intégrés. Il a dans le monde un réseau de free-lance et d'agences.

En revanche, Sopexa s'est doté d'une «Digital Factory» (douze membres dans le réseau) coordonnée à Paris par Johanne Kolingba, responsable du pôle marketing digital du groupe.

 

Encadré

 

Sopexa, 50 ans de mission d'intérêt général

«On a toujours besoin d'un petit pois chez soi.» C'est à Sopexa que l'on doit cette campagne des années 1960 que les plus de 40 ans n'ont certainement pas oubliée. Créée en 1961 par les pouvoirs publics et les interprofessions agroalimentaires, l'agence avait déjà pour mission d'assurer la promotion des produits français en France et dans le monde. Un demi-siècle plus tard, Sopexa est toujours liée aux interprofessions (49% de son capital) et organisations professionnelles du secteur (36%) mais, depuis février 2008, l'État n'est plus actionnaire, remplacé notamment par le Crédit agricole.

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