communication
Atjust fusionne avec W & Cie, qui renforce ainsi son pôle publicitaire et digital. De culture design et corporate, le groupe étoffe son offre concernant la marque.

Le design et la communication, notamment corporate, pour W&Cie, fondée en 1997 par Gilles Deléris et Denis Gancel; la publicité et le digital pour Atjust, l'agence créée en 2007 par Dominique Julien et Thomas Stern. Désormais réunies, les deux équipes débutent une nouvelle aventure dans un superbe immeuble flambant neuf de Boulogne-Billancourt conçu par l'architecte Dominique Perrault. Au terme de la fusion des deux agences, Atjust, rebaptisée W Atjust (54 salariés et 6,5 millions de marge brute), devient le département publicité et digital de W&Cie. Il est placé sous la direction de François Lamotte et Jérôme Wallut, directeurs généraux de W&Cie. Dominique Julien et Thomas Stern deviennent, pour leur part, vice-présidents du nouvel ensemble présidé par Denis Gancel, Gilles Deléris étant directeur de la création. Cette union est aussi l'occasion de placer le digital au cœur de l'offre du groupe. Un planning stratégique «nouvelle génération» est confié à Jean-Philippe Martzel, jusque-là directeur des stratégies d'Atjust, qui réunit des planneurs de toutes les disciplines.

Facilité par un actionnaire commun, Vincent Bolloré (voir encadré), ce rapprochement est aussi l'union d'entrepreneurs qui se connaissent bien. «J'ai rencontré Gilles et Denis chez BDDP, raconte Dominique Julien. Nos agences ont déjà travaillé ensemble. Encore dernièrement pour Mini, nous avons fait alliance pour provoquer la rencontre du design, de la publicité et du digital. Cette nouvelle approche intéresse les marques.» Les deux agences ont également travaillé en duo pour l'Institut national du cancer (Inca). Elles partagent, par ailleurs, un même client gagné séparément: Aéroports de Paris.

Une offre globale avec le design pour centre de gravité

Les quatre nouveaux associés affichent une même vision du marché. «J'adhère au positionnement d'une agence propre à la marque qui abolit les frontières et les “tout à l'ego”. La publicité n'a plus la prééminence dans le discours des marques. Plus ces dernières se numérisent, plus elles ont besoin d'ancrage fort dans la réalité, de magasins physiques», commente Dominique Julien. «Il existe de grandes marques sans publicité, mais pas de grandes marques sans design. Celles qui sont cultes, comme Coca-Cola, associent les deux», commente, pour sa part, Gilles Deléris. «Nous bâtissons la seule offre globale du marché avec un centre de gravité design», résume Denis Gancel, qui vise, d'ici à trois ans, 25 millions d'euros de marge brute, contre 18 millions aujourd'hui.

W&Cie, qui n'a cessé, depuis sa création, d'enrichir son pôle publicitaire et digital, fait donc un pas supplémentaire en intégrant les 32 salariés d'Atjust et un portefeuille de douze clients, notamment Center Parcs, Pierre & Vacances, l'Inca, Viparis et les hôtels B&B. «Nous avons également une ambition créative très forte», souligne Gilles Deléris. Le nouvel ensemble compte ainsi 65 créatifs, sur un total de 150 salariés. «L'idée n'est pas de proposer une offre multicarte, mais de bâtir des programmes qui mettent en relation différentes disciplines pour apporter un supplément créatif», commente Thomas Stern. Le tout au service d'une brochette de grands comptes comme Michelin, Peugeot, Sodexo, La Poste, Société générale, Coca-Cola ou Axa.

 

 

encadré

La répartition du capital

Le rapprochement entre les deux agences a été d'autant plus facilité qu'elles ont le même actionnaire, Vincent Bolloré: en direct pour Atjust (45%) et via Havas pour W&Cie (65%). Désormais, le capital de l'agence se décompose comme suit: 58,8% pour Havas; 5,56% pour Bolloré; 31,57% pour Denis Gancel et Gilles Deléris; 3,79% pour Dominique Julien et Thomas Stern.

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