événementiel
L’étude Anaé-Bedouk 2012 sur l'activité des agences de communication événementielle montre un secteur à la reprise fragile, mais à la reconnaissance en hausse.

Une situation contrastée sur le plan économique, mais une image en hausse dans l'univers de la communication, telle est la situation de l'événementiel en ce début d'année 2012. A l'occasion du salon Bedouk, qui s'est tenu les 8 et 9 février à Paris, l'Association des agences de communication événementielle (Anaé) a dévoilé son bilan annuel.

«L'année 2011 a été satisfaisante pour la profession, se félicitent Gérard Denis, PDG de l'agence Denis & Co et Nicolas Dudkowski, directeur associé de l'agence Double 2, respectivement administrateur et vice-président de l'Anaé. Elle a gagné ses lettres de noblesse, de l'appellation peu flatteuse de hors-médias à la communication événementielle.»

Sans surprise, le crise a frappé le secteur dès la fin 2008 et jusqu'au début 2010. Certes, son chiffre d'affaires s'élève à 2,02 milliards d'euros en 2010, en croissance de 8%. Mais cette progression à périmètre constant est plus limitée qu'elle n'en a l'air, car elle est à mettre en regard de la baisse enregistrée en 2009, qui atteignait 11,5%. «La reprise est inégale selon les agences, même si elle ne signifie pas le retour au niveau d'avant 2008», expliquent Gérard Denis et Nicolas Dudkowski.

Nouveauté de l'étude, le périmètre observé a été resserré. Pour en faire partie, il faut exercer véritablement une activité d'agence de communication événementielle, si bien que l'étude ne porte que sur 420 agences, au lieu de 635 l'an dernier. «Une de nos difficultés tient dans l'identification des entreprises qui exercent notre métier, souligne Michel Bensadoun, président de l'Anaé et directeur associé de l'agence La Fonderie. Au sens strict du terme, il n'existe que 150 à 200 agences de communication événementielle.»

La vie de ces dernières est rythmée par d'incessants appels d'offres (cf. encadré). Les professionnels estiment d'ailleurs que leurs agences font trop de compétition par an, de l'ordre de dix fois plus que la publicité.

Les périodes d'élections sont moins favorables

Des destinations émergentes sont apparues, l'Allemagne principalement, mais aussi l'Asie (Chine et Hong Kong, notamment), le Brésil et le Royaume-Uni, à l'occasion des Jeux olympiques de Londres. «Une des raisons du succès de l'Allemagne tient à son modèle économique, cité en exemple, et à l'attrait de Berlin», soulignent les responsables de l'Anaé.

La ville phare de la musique techno et son énergie propulsent tout un pays, puisqu'en matière d'opérations événementielles, le trio de tête des destinations étrangères est constitué de l'Espagne (25% des événements réalisés à l'étranger), des Etats-Unis (16,5%) et justement de l'Allemagne. L'outre-Rhin affiche la plus forte hausse des destinations internationales et distance le quatrième, l'Italie (7,5%).

Les prévisions pour l'année en cours reflètent le contexte économique actuel. «La profession affiche un optimisme relatif pour l'année 2012, plus tempéré que l'an dernier, car les années d'élections présidentielle et législatives ne sont guère favorables à nos métiers», regrette Gérard Denis.

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