Le Grand Prix Press décerné à Benetton (Fabrica) pour sa campagne «Unhate» mettant en scène des photos-montage de personnalités internationales antagonistes s'embrassant sur la bouche a fait l'objet d'une longue explication de texte par les membres du jury. A noter que le très polémique visuel montrant le pape et un imam n'était pas inscrit à Cannes.

 

Tham Khai Meng (photo), président du jury Press et directeur de la création monde d'Ogilvy & Mather

«Cette campagne marque le retour de Benetton après 25 ans sur le thème de la tolérance. Son impact émotionnel est immédiat. Elle transcende les langues et les frontières. C'est un témoignage du rôle que peut et doit jouer aujourd'hui la publicité. Notre industrie a une grande responsabilité compte tenu de son impact sur la société. Les marques n'ont pas seulement vocation à vendre des produits, elles doivent aussi faire de ce monde un monde meilleur. Et ce n'est que le début d'un mode de communication encore à venir. La campagne Benetton joue la provocation mais de façon constructive. La marque aurait pu signer sa campagne  «Love», mais elle a préféré «Unhate», ce qui est beaucoup plus fort, beaucoup plus provoquant et engagé aussi»

 

Steve Jones, membre du jury Press et directeur de la création associé d'Abbott Mead Vickers BBDO

«Alors que tout le monde aujourd'hui investit dans des campagnes toujours plus technologiques avec Internet, Benetton a privilégié la simplicité qui, avec des moyens modiques, illustre aussi la plus part de ce que peut faire la publicité. Voir ces visuels dans les news-magazines et la presse où l'on parle à longueur de colonnes de ces mêmes personnalités mis en scène par Benetton crée un impact très fort. C'est aussi ce qu'on demande à la publicité». 

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