marketing relationnel
Plébiscité par les annonceurs mais parfois dévalorisé par les autres acteurs de la communication, l’objet publicitaire s’est exposé sous toutes ses formes du 5 au 7 février à Lyon à l’occasion du salon CTCO.

Le salon du textile promotionnel et de l'objet publicitaire (CTCO - Communiquez textile communiquez objet), qui s’est tenu à Lyon du 5 au 7 février, a regroupé tous les acteurs du marché. L'occasion de constater que ce dernier, regroupant cadeaux d'affaires et objets de communication, ne se limite plus à de simples goodies de piètre qualité. Débarqué sur le marché il y a 30 ans, «l'objet publicitaire a démarré dans le monde du gadget. Aujourd'hui il est plus utile et plus noble et doit être d'une qualité irréprochable», indique Cécile Jaquet, vice-présidente de la Fédération des professionnels de la communication par l'objet (2FPCO) déléguée à la communication. Le produit d'importation est aujourd'hui délaissé. «Avant on achetait en Asie, et le métier n'était pas encadré. Maintenant nous avons des labels et il est hors de question d'utiliser des objets d'importation. Le “made in France” s'est beaucoup développé», ajoute-t-elle.


Exit les produits qui ne fonctionnent pas et qui finissent très vite à la poubelle. La tendance est au produit utile et durable qui restera le plus longtemps possible sur un bureau ou dans une poche. Pour Guillaume Abou, organisateur du CTCO, «quand un objet fonctionne bien, comme un chargeur de smartphone solaire par exemple, le consommateur le garde, s'en sert et l'entreprise qui lui a offert bénéficie ainsi d'une bonne image». L'heure est aux matériaux écolos : liège, bambou, amidon de maïs, cellulose bio... Tout est bon pour limiter l'empreinte écologique même si, comme le remarque Cécile Jaquet «la place du développement durable n'est pas aussi frappante qu'il y a quelque temps».


Les objets technologiques, eux, ont toujours la cote et le textile monte en gamme. De meilleure qualité et parfois même réalisé sur mesure en petites quantités, le textile représente un tiers du marché, après une forte croissance stoppée par la crise. Pâtissant d'une «mauvaise connotation», selon Guillaume Abou, la profession n'a commencé à s'organiser que récemment.


La 2FPCO est ainsi née en 2004 et regroupe aujourd'hui 140 membres parmi lesquels des fabricants, fournisseurs et distributeurs d'objets publicitaires. Pour Cécile Jaquet, l'enjeu est important : «Nous avons un véritable rôle de conseil aujourd'hui. Nous devons essayer de faire remonter l'objet 3D dans le mix.» Avec 2 500 acteurs présents sur le marché, des investissements équivalents à ceux de l'affichage (1,4 milliard d'euros en 2011, source Irep) et une qualité de produits qui ne cesse de croître, l'objet publicitaire pourrait gagner enfin ses lettres de noblesse.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.