Le patron du numéro un de la mondial de la publicité, qui avait prévu cet échec depuis août dernier, estime qu'il sera désormais compliqué pour le Français et l'Américain de justifier cette décision prise au bout de dix mois.

Martin Sorrell l'avait prédit en août dernier. Cela s'est confirmé. La fusion Publicis-Omnicom a échoué. Pour le patron de WPP, «l'ego est le problème principal». Il estime également que  Publicis et Omnicom sont désormais dans une «position difficile» car ils auront du mal à «justifier»pourquoi ils ont mis dix mois à comprendre qu'ils n'étaient pas faits pour être ensemble.
 

Dès le 2 août 2013, le patron du numéro un mondial de la publicité affirmait que les fusions entre égaux à l'image de celle annoncée en juillet entre Publicis et Omnicom «ne marchaient pas». L'opération entre les numéros deux et trois du secteur, qui aurait créé un nouveau champion mondial, loin devant WPP, aurait pu être «un très beau deal pour Publicis», avait indiqué Martin Sorrell à l'époque dans un entretien aux Echos.

 

«Quand vous avez deux présidents ou deux codirecteurs généraux, vous n'êtes plus aussi agile», avait-t-il estimé, en précisant qu'«un deal 60%-40% aurait été plus conforme au poids de chacun».

 

Pour Martin Sorrell, le projet de fusion était alors en «contradiction avec la stratégie de chacun des deux groupes» et représentait «un pas en arrière pour Publicis, qui avait su prendre une certaine avance dans le digital et les marchés émergents, alors que le nouvel ensemble ne réalisera qu'autour de 20% de son activité dans chacun de ces deux domaines».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.