«A 16 ans, j'avais imaginé une agence qui s'appellerait Altmann Advertising Agency.» Aujourd'hui âgé de 50 ans, Olivier Altmann peut se dire qu'il est allé au bout de ses rêves: quittant son fauteuil de directeur de la création de Publicis Conseil, il monte sa propre agence avec Edouard Pacreau, Altmann + Pacreau. Les deux associés sont majoritaires, Publicis ayant une participation minoritaire dont le pourcentage n'est pas révélé. Mais pas question pour Olivier Altmann de rejouer la partition de ses 33 ans, lorsqu'il avait cofondé BDDP & Fils, agence qu'il avait quittée, dit-il, lorsque BBDP (devenue TBWA) lui avait refusé d'en devenir l'actionnaire majoritaire. Cette fois, il l'assure: à terme, Altmann + Pacreau sera 100% indépendante.
«Lorsque j'ai intégré Publicis Conseil en 2004, c'était un challenge plus qu'un rêve. Je voulais voir si j'étais capable de faire briller une si grosse agence», raconte Olivier Altmann. Un défi difficile qui a pris une nouvelle dimension en 2009 lorsque Maurice Lévy lui a confié la direction monde du réseau. «J'ai rempli ces deux missions un certain temps, puis j'ai senti que je ne pouvais pas bien faire les deux.» Depuis fin 2011 et l'arrivée d'Erik Vervroegen, patron de la création internationale de Publicis Worldwide, il s'était recentré sur Publicis Conseil.
>> Lire : Un quatuor pour succéder à Olivier Altmann chez Publicis Conseil
Olivier Altmann s'est associé à un autre profil senior: Edouard Pacreau, 49 ans, passé chez Publicis Conseil entre 1995 et 2012 où il fut notamment patron du budget Renault, et qui sort de deux expériences éclairs chez Leg puis McCann. «On se connaît bien, nos caractères sont complémentaires, raconte ce dernier. Olivier est un créatif brillant avec une vraie conscience stratégique et commerciale tandis que moi, je suis un commercial avec une vraie expérience créative.» S'il a suivi Olivier Altmann dans l'aventure, c'est par envie d'entreprendre et de choisir ses propres contraintes. Mais il ne l'aurait pas fait seul. «Je crois au duo commercial-créatif à la tête d'une agence. Et partager un projet avec Olivier, ça ne se refuse pas!»
La nouvelle enseigne se positionne comme «media neutral». «Nous allons d'abord nous concentrer sur les idées avant de nous interroger sur la façon de les déployer le plus justement possible, explique Olivier Altmann. La plus belle des technologies ne sert à rien si on n'arrive pas à stimuler la technologie ultime qu'est le cerveau.» Côté business, rendez-vous en septembre.