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La start-up montpelliéraine, spécialisée dans la production de films en image de synthèse, vient de signer trois e-pubs d’animation avec l'agence Babel. Son modèle: Pixar.

Article initialement publié en juin 2014.

 

Un vieux couple, un coupeur de file, un flambeur... En franchissant imprudemment le passage à niveau, ils connaîtront un sort fatal. C'est drôle, un peu féroce, les personnages mis en scène, des hérissons aux comportements tellement humains, évoquent des films d'animation tels que Ratatouille.  Il s'agit des trois nouveaux spots de la dernière campagne de prévention autour des passages à niveau, commandée par Réseau ferré de France (RFF) et diffusée sur des sites d'information depuis le 4 juin, assortie d'un volet affichage.

 

L'agence Babel qui a signé cette campagne s'est associée pour l'occasion à un studio de production nouvelle génération, Dwarf Labs. «Ils nous ont apporté leur culture des images de synthèse», résume Paul Wauters, directeur de création associé de Babel. «Notre collaboration a porté même sur les scripts: ils ont fait des ajustements sur les personnages, le scénario, tout en tenant notre budget», poursuit-il.

 

Spécialisée dans l'image de synthèse et les effets 3D, la société Dwarf Labs a été fondée en 2010 à Montpellier par Olivier Pinol. Cet ancien des studios américains Dreamworks, où il a travaillé sur Shrek, a ensuite également collaboré avec James Cameron sur Avatar. En quatre ans, Dwarf Labs a fait du chemin. En 2012, Septeo, société éditrice de logiciels juridiques et immobilier, a pris les deux tiers de son capital et investi 2 millions d'euros dans la création d'un studio d'animation, doté d'ordinateurs de pointe. Au même moment a été créée la Dwarf Academy, «pour former nos futures recrues», précise Jérémy Certoux, cofondateur de Dwarf Labs.

 

N'étant pas encore rentable, le studio surfe entre cinéma et publicité, un secteur où «l'image d'animation permet de faire passer des émotions, et intégrer une certaine forme de créativité», résume Jérémy Certoux. Et où les budgets oscillent entre 100 000 et un million d'euros. C'est en novembre dernier que Dwarf Labs a signé avec l'agence Publicis 133 sa première grosse création publicitaire, le spot Web « Winter Tale » de Cartier, réalisé par Eric «Bibo» Bergeron (Un monstre à Paris), qui montre un bébé panthère aux allures d'ours en peluche évoluer dans un Paris enneigé.

 

D'ici cet automne, il devrait travailler avec Babel sur la suite de sa série animée pour RFF. Par ailleurs, trois publicités sont en cours d'élaboration « pour des marques alimentaires, de luxe, et de services », précise Jérémy Certoux. Dwarf Labs a par ailleurs produit « Lune et le loup », un court-métrage d'animation. La start-up planche aussi sur deux longs-métrages, et une série télévisée.

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