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Le groupe de communication de luxe a racheté le Studio des Acacias et l’a transformé en un lieu de production mais aussi d’exposition.

Paris est un village... C'est par l'intermédiaire du patron d'un bistrot situé dans le 17e arrondissement, à l'ombre de l'Etoile, que Paul-Emmanuel Reiffers, PDG de Mazarine, groupe de communication spécialisé dans les marques de luxe et premium, a pu prendre contact avec Francis Giacobetti. Et se rendre acquéreur, auprès de ce photographe réputé, du mythique Studio des Acacias, au numéro 30 de la rue du même nom. Un studio qui renaît ces jours-ci, transformé après d'importants travaux en «un lieu modulable autour de la création»: studio photo et vidéo, mais aussi lieu d'exposition (l'artiste britannique Mark Handforth a ouvert le bal) et même de réception.

 

Le projet initial de Paul-Emmanuel Reiffers n'était pas celui-là. Il s'agissait tout bonnement de trouver de la place pour installer convenablement les quelque 300 salariés de Mazarine. Finalement, ce problème sera résolu autrement car des locaux supplémentaires ont pu être trouvés square Villaret-de-Joyeuse, là où est installé Mazarine, à dix minutes à pied de la rue des Acacias. L'occasion était trop belle pour Paul-Emmanuel Reiffers de façonner un espace utile à la production de son groupe, mais qu'il saura aussi exploiter au service de l'image de son entreprise.

 

Bâtiment industriel de 500 mètres carrés que Paul-Emmanuel Reiffers décrit comme «une factory», le Studio des Acacias est «en cohérence» avec le métier de Mazarine, dit-il. L'enjeu, assure-t-il, n'est pas de réaliser des économies sur des coûts de production jusqu'alors externalisés mais de «fabriquer un endroit propriétaire, proche, à façon, un outil de travail souple qui permette de développer la créativité de Mazarine et d'accueillir nos clients». L'investissement est «conséquent», ajoute-t-il, mais le jeu en vaut la chandelle. Et le PDG de Mazarine ne détesterait pas être pour quelque chose dans la transformation en cours de ce quartier «un peu chiant»!

 

 

Encadré

 

Patron de presse


Paul-Emmanuel Reiffers ajoute une corde à son arc. Depuis juillet, il est propriétaire, à titre personnel, du magazine Numéro, racheté à Nathalie Ayache (la veuve d'Alain Ayache). Un investissement qui procède de «la même logique de création et d'ouverture aux talents» que celle qui préside au développement de Mazarine. Créé en 1999, ce magazine aborde la mode mais aussi l'art et la culture. Diffusé à 70 000 exemplaires, il est rentable, affirme son nouveau patron. La régie commerciale est assurée par Lagardère Publicité. Numéro est aussi publié sous licence en Chine, au Japon, en Thaïlande, en Russie et bientôt en Allemagne.

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