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Le Conseil de Paris a voté, lundi 17 novembre, contre le projet de la tour Triangle de Paris. Pour Olivier Saguez, président et directeur de la création du groupe Saguez & Partners, qui planche sur le prochain projet de parc d'expositions de la porte de Versailles, la tour est un symbole du Paris du futur.

Paris aura-t-il son premier gratte-ciel du XXIème siécle ? Lundi 17 novembre, le Conseil de Paris a rejeté le projet de construction de la tour Triangle, cet édifice au design épuré de 180 mètres de haut, qui devait accueillir des bureaux et s'élever Porte de Versailles, dès 2017.
La maire, Anne Hidalgo, qui conteste le vote, a saisi le tribunal administratif pour le faire annuler et annoncé aux Parisiens qu'un nouveau scrutin aurait lieu.

 

Une polémique politique, mais qui a mis sous les feux de la rampe les ambitions d'un quartier en plein réaménagement, avec actuellement le Projet Balard, qui prévoit le regroupement sur un même site du ministère de la Défense, de certains de ses services et de divers états-majors des forces armées françaises.

 

Mais la Tour Triangle reste un projet d'avenir pour l'aménagement urbain de Paris et ses environs, et un enjeu pour l'attractivité de la ville, estime Olivier Saguez, fondateur et PDG de l'agence Saguez & Patners, qui travaille sur le design d'environnement du projet de parc d'exposition de la Porte de Versailles. «Il s'agit d'en faire un vrai parc, une couverture végétale, une exposition universelle permanente», souligne Olivier Saguez.

 

La tour Triangle ? «Elle a une fonction de repère visuel dans l'espace, c'est un symbole, elle a un rôle totémique. Il faut des repères qui peuvent se remarquer de loin, depuis Créteil Val-de-Marne, pour se dire que là-bas aussi nous faisons partie de Paris. La tour sera un lieu de transition entre la ville historique et la ville moderne. Elle fera partie de la ville du futur», souligne-t-il.

 

Au-delà, il s'agit «de promouvoir le parc d'expositions de la Porte de Versailles pour attirer les grands salons, alors que nous accueillons déjà chaque année le Mondial de l'auto, un des plus grands salons du monde. Tout comme l'exposition universelle de 1880 a eu pour emblème la Tour Eiffel», ajoute Olivier Saguez. De fait, Paris essaie de se positionner sur les grands salons mondiaux. Elle était en short-list en 2011 pour accueillir le Salon mobile Mobile World Congress, finalement reconduit à Barcelone.

 

Alors que la Cité de l'Architecture accueille depuis quelques jours «Revoir Paris», une exposition qui met en avant des projets passés et futurs, souvent audacieux, pour Paris, des urbanistes et architectes, tel Christian de Portzamparc, y imaginent comment sera le Paris de demain.


Il y a eu des premières étapes : la Tour Montparnasse, inaugurée en 1973, éternelle mal-aimée depuis, et des tentatives d'«urbanisme sur dalle», des quartiers où il n'y aurait pas de rues et où l'on construirait en hauteur, par exemple aux Olympiades (13e arrondissement), ou dans le quartier de Beaugrenelle (15e arrondissement).

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