Il est fonctionnel depuis le 25 octobre. Le premier site uniquement consacré à l’éco-conception a été mis en ligne par l’AACC. Une réponse à la «demande très forte qui existe dans le secteur», selon Gildas Bonnel, président de la commission développement durable de l’AACC et par ailleurs président de l’agence Sidièse. «Notre secteur fourmille d’acteurs qui se posent des questions à propos de la responsabilité sociale et environnementale, qu'ils utilisent des supports papiers ou digitaux», poursuit-il, car « les Français sont de plus en plus sensibles à ces problématiques, nous devons être en avance par rapport à cette réflexion et amener les réticents à nous suivre ». C’est de ce constat que découle le site web.
Une piscine pour se rencontrer.
L’ambition est de « montrer que le développement durable n’est pas un sujet rébarbatif réservé à quelques savants mais bien un sujet éminemment culturel ». Sur le site web, des conseils seront disponibles afin de réduire l’empreinte environnementale des agences de manière simple et intuitive. Comme le décrit Gildas Bonnel, « nous avons conçu un site au design épuré qui aille vite au but. Il est organisé par critères “métiers” selon que l’on soit commercial, planneur, producteur ou créatif. » Le site est découpé en plusieurs parties dont «la piscine», un espace permettant de créer de l’interactivité avec les visiteurs. On pourra y retrouver des campagnes publicitaires ou encore des conférences - une entrée plus professionnelle. «L’idée est que les gens ne rentrent pas uniquement par un côté rationnel mais aussi émotionnel», reconnaît le président de Sidièse, ajoutant : «notre démarche repose sur deux piliers: la responsabilité des messages, c’est-à-dire comment contrôler que nos contenus répondent à un certain nombre de critères, mais aussi sur l’aspect social, à savoir la manière dont on fait grandir les talents».
Création d'un label.
Ce site s’accompagnera d’un label, conçu en partenariat avec l’Association française de normalisation [AFNOR], dont le nom n’est pas encore dévoilé et qui actera la création d’un référentiel commun aux agences. Il sera hiérarchisé par la mesure d’impact RSE [Responsabilité sociétale des entreprises] - une étape obligatoire pour Gildas Bonnel : «Avant ce label, nous bénéficiions d’outils qui avaient été imaginés pour d’autres métiers. Il nous fallait un outil de légitimité RSE pour nos agences.» La forme du questionnaire reste classique, la nouveauté réside dans son découpage. «Il sera articulé par étapes, permettant de visualiser l’étape suivante. L'idée étant de favoriser la progression par opposition à une simple superposition d’acquis», décrit Gildas Bonnel. En résumé, «le projet comporte une dimension pédagogique mais aussi une structuration de la marche à suivre». Avec pour objectif final, souligne Gildas Bonnel, «de déboucher sur une gouvernance plus libérée. Et pour cela, on ne peut pas faire l'économie de la réflexion RSE».