Digital
Vous rêvez de ne plus avoir un seul serveur et de tout passer en cloud ? Voilà les bonnes questions à se poser pour faire le grand saut.

1) S’emparer du sujet

Parler de cloud peut faire peur quand on ne fait pas partie de la sphère informatique. C’est pourquoi il convient de démystifier le sujet. «Prendre deux heures, si ce n’est plus, pour parler avec les CEO et les CDO [Chief Digital/Data Officer] afin de leur expliquer l’intérêt du cloud, leur en expliquer les contours», affirme Thomas Kerjean, directeur de la division cloud de Microsoft France. Ne pas s’y jeter par lubie, ni s’en priver faute de connaissance.

2) Cartographier ses données

Tout part de la data. « Quelles sont les données critiques ? Celles soumises à régulation ? La cartographie des datas aura un impact sur la solution », prévient Yves Eychenne, directeur du conseil IBM Cloud. Et donc, sur le choix du prestataire. Concrètement, il existe plusieurs catégories d’offre: le cloud public, sur des serveurs partagés – attention, cela ne signifie pas que les données sont accessibles à tout le monde –, le cloud privé, où seule votre entreprise peut se connecter aux serveurs qui lui sont réservés, et enfin, le cloud hybride, constitué des deux catégories, réparties en fonction des données.

3) Avoir une large vue

Le cloud n’est pas qu’une question de stockage de données. Il change aussi les processus de travail. «Ce n’est pas qu’un sujet informatique et technique. C’est un sujet d’organisation et de rénovation des métiers», continue Yves Eychenne. Ainsi, avant d'opter pour une solution radicale – passer 100% de son parc informatique en cloud –, il peut être intéressant de ne commencer que par certaines parties, en parallèle de programmes de modernisation. «Devenir digital, plus mobile, travailler avec de l’intelligence artificielle... On peut profiter de certains projets d’innovation pour se lancer», conseille-t-il. Des solutions de «middleware as a service» pourront être utilisées pour développer des applications mobiles plus rapidement, en connexion avec des API (interfaces de programmation applicative). Elles permettront aux développeurs de travailler plus efficacement. «Ces processus innovants vont devenir, dans l’entreprise, des fers de lance du basculement vers le cloud», ajoute-t-il.

4) Attention au budget

Les projets peuvent durer entre deux et cinq ans. Il faut compter le coût de la technologie, des services associés, mais ne surtout pas oublier le coût et le temps de la migration. Passer d’un système à un autre peut être long et fastidieux et avoir son lot de surprises. Compatibilité, mise à jour, des solutions existent pour que tout se passe bien… mais elles sont plus onéreuses.

5) Gérer les équipes

Migrer vers le cloud entraînera forcément des notions de management du changement. Outre l’aspect technologique, le facteur humain reste au cœur des projets de changement. «C’est une étape capitale. Avec ces changements, certains métiers ont peur de perdre leurs emplois! Notre rôle consiste à les aider à écrire une nouvelle ligne dans leur CV», résume Thomas Kerjean. «D’autre part, avec les nouvelles législations, il faut former des équipes à la sécurité et aux procédures relatives aux données», prévient Yves Eychenne. Un point crucial en entreprise.

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