Prix Stratégies des jeunes créatifs
Septième team de notre Grand Prix des jeunes créatifs, les inséparables Jules Perron et Philippe Lesesvre aiment internet, le rire et la littérature.

Voisins de bureau, Jules Perron, directeur artistique âgé de 26 ans, et Philippe Lesesvre, concepteur-rédacteur de vingt-neuf ans, ont fait connaissance chez BETC il y a quatre ans lors d’un stage. Ils deviennent ensuite free-lances et se présentent à un concours étudiant via Sup de pub, où ils remportent deux prix. «Nous avons tout fait pour continuer à travailler ensemble», raconte le team. Soirs et week-ends, ils montent différents projets à quatre mains avant d’entrer en team chez Herezie, il y a deux ans. Si Jules, curieux par nature, s’intéresse à tout, Philippe aime particulièrement «la lecture de ceux qui écrivent bien». Le binôme est également partisan du rire, notamment à travers la culture internet qui a «libéré une parole bête, irresponsable, mais super-créative».

Qu’importe le support, pour eux, l’avenir de la publicité réside dans l’idée. «Nous cherchons de plus en plus à utiliser tous les points de contact qu’une marque peut avoir pour s’adresser à son public. Nous aimons beaucoup la publicité sociale. Le plus d’internet et des réseaux sociaux, c’est que pour être une réussite, une campagne doit donner envie aux gens de la partager.»

C’est d’ailleurs le cas pour «Check it before it’s removed», campagne pour l’association Pink Ribbon jouant sur les règles de confidentialité de Facebook, qui les a particulièrement marqués. Et côté marques? «Il n’y a pas de marque au-dessus d’une autre, au final, le brief est le même pour tout le monde, c’est ce que tu en fais qui fait la différence.»

 

Observatoire des inégalités «Un jeu de société». «L’idée est très simple, nous avons fait jouer des enfants au Monopoly en modifiant les règles pour les calquer sur des inégalités sociales existantes: les filles gagnaient moins que les garçons en passant par la case départ, les enfants issus de minorités visibles ne pouvaient pas acheter dans les beaux quartiers, un handicapé ne pouvait pas accéder à une gare, etc. C’est un super-challenge de montrer de façon différente ce que les gens savent depuis tellement longtemps qu’ils ne le voient même plus.»

Williams «La fièvre», «Maternité». «Généralement, pour faire une pub de mousse à raser, il faut une glace, un mec très musclé à la mâchoire carrée et une nana en nuisette à l’arrière-plan. C’est une image qui ne colle pas à la réalité. Nous avons voulu rappeler ça avec des films humoristiques qui montrent le vrai point de vue des femmes sur les hommes. Elles savent qu’ils ne sont pas les montagnes de muscles que l’on voit dans les publicités pour les cosmétiques, mais des êtres sensibles, à l’image de leur peau.»

Femme actuelle «Marie-Antoinette», «Eve». «Notre point de départ vient d’une observation: dans l’histoire de l’humanité, qu’elle soit réelle ou mythologique, les femmes ont quasiment toujours eu un rôle secondaire. Nous avons voulu montrer la femme d’aujourd’hui en utilisant des héroïnes très anciennes et en les rendant actuelles. Nous avons aussi écrit la signature de la campagne, «On reconnaît tout de suite une Femme actuelle», qui rappelle la force du magazine, transformant ces personnages secondaires en personnes de premier plan.»

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