Dossier Mediaplanning social
Pour émerger sur les réseaux sociaux, miser sur la viralité sans achat d’espace semble ne plus suffire, même si des opérations tactiques sont toujours possibles.

Oui, l’ère du reach organique est révolue

Jean Chabbert, responsable média de We are social

 

«La réponse est claire: si on ne paye pas, on n’est pas visible. Le reach organique sur une page Facebook qui compte 500 000 fans est d’à peine 2% et on tend vers zéro. Il y a quelques années, on était à 20% mais aujourd’hui, si on ne médiatise pas ses contenus, on est vu par une poignée de personnes. Cela s'explique par la multiplication des contenus et par le fait que les réseaux sociaux sont devenus des médias qui doivent monétiser leur audience. En revanche, avec une somme modique, on peut émettre un message géolocalisé et obtenir de l’efficacité. Par exemple, dès 5 euros par jour, un commerce local peut toucher 500 prospects. En résumé, plus on investit, plus on est visible, mais on n’est pas obligé de se ruiner.»

 

 

Mais il y a des exceptions

Loris Bernardini, head of social de Marcel

 

«La réponse n’est pas manichéenne. Avec Twitter, il est possible d’être vu en rebondissant sur un sujet d’actualité, à condition d’être agile, divertissant, de publier au bon moment, avec le bon hashtag. C’est ce que nous faisons pour nos clients Oasis, Orange, Hepar, Granola, Meetic… Sur Snapchat aussi, il est possible d’émerger sans budget média. Pour Nerf, nous avons créé une story sur la vie d’une fléchette pendant 10 heures d’affilée. Grâce à un relais en relations presse et à l’envoi d’un kit à des influenceurs qui pouvaient partager la campagne avec leur communauté, nous avons généré de la visibilité sur les réseaux sociaux.»

 

 

Julien Scaglione, head of social de Buzzman

 

«Lorsque Burger King est revenu en France, il n’avait aucun budget média. Nous avons utilisé Twitter pour événementialiser son retour en nous appuyant sur les tweets des fans énervés parce que les restaurants ouvraient trop lentement à leur goût. Les messages ont été affichés sur des bâches, pour un coût d’impression de 5000 euros. Cela a été la campagne la plus retweetée de l’année 2014. Il faut comprendre que les conversations sur les réseaux sociaux n’existent que par rapport à la vraie vie. Pour être diffusé gratuitement et susciter du earned media, il faut trouver des idées qui intéressent les gens.»

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.