Études
Le classement des 50 premiers instituts d’études en France en 2016, réalisé par Altares pour Stratégies, montre une recomposition du trio de tête, alors que la profession s’est mise en ordre de bataille pour apprivoiser la data.

Le trio de tête a bougé. Après deux années de stabilité au sommet du top 50 des instituts d’études, un nouvel arrivant occupe l’une des trois premières marches du podium. Médiamétrie (88,529 millions de chiffre d’affaires), quatrième l’an passé avec un chiffre d’affaires de 85,787 millions d’euros, parvient à la troisième place, occupée dans le classement 2015 par Taylor Nelson Sofres (TNS, 82,140 millions de chiffre d’affaires). L’institut d’études du groupe WPP rétrocède à la quatrième place. Les deux premiers du classement restent inchangés. Kantar demeure largement en tête, avec 148,310 millions de chiffre d’affaires (+4,45%), devant Ipsos France, deuxième avec 113,362 millions de chiffre d’affaires, un résultat stable par rapport à l’année précédente (-0,83%).

Parmi les progressions significatives, citons celles de NPD Sports Tracking Europe, qui connaît un bond de 45,89 % à 8,080 millions d’euros. NPD Group réalise des études spécialisées dans les secteurs de la beauté, de la restauration hors domicile, du sport et des jouets. Parmi les baisses notables, celle de BVA, en recul de 19,75% à 50,218 millions, ou encore celle d’IFR Monitoring, en recul de 21,30% à 3,7 millions d’euros.

Invasion de la data et ubérisation 

L’année écoulée fait figure d’année charnière pour le secteur, un temps chahuté par la transformation digitale, mis à mal par deux mouvements: l’invasion de la data et l’ubérisation. Le marché a néanmoins réussi à sortir la tête de l’eau. Les estimations du Syntec Etudes & Conseils indiquaient en mars dernier une croissance du marché de 2% en 2016 par rapport à 2015. On est revenu à une certaine rationalité: après la folie du big data à tout crin, alors que l’on traite une quantité de données 20000 fois plus importante qu’il y a une dizaine d’années, on recherche plutôt de la «clean data», voire de la «small data». Alors que l’on reçoit désormais des données en flux, se pose la question du livrable. Le fait de rendre les données activables de plus en plus rapidement, voilà le challenge pour les instituts. L’hybridation est l’un autres mots-clés de 2017: la data n’est plus une contrainte, mais un complément.
Parallèlement, dans un mouvement de balancier, les acteurs des études se doivent de répondre à un besoin accru de recul, d’analyse… Les demandes d’études prospectives, voire prédictives sont de plus en plus pressantes. Et les instituts d’études recrutent des profils toujours plus divers, issus des sciences sociales, des sciences du langage. Le secteur se met également en ordre de bataille pour traiter non seulement des chiffres, mais aussi de l’image, de la photo, de la vidéo…

Méthodologie

Pour réaliser ce classement des instituts d’études et de sondages, Stratégies a fait appel à la société Altares (comme nous le faisons pour le classement des 500 agences et médias). Les entreprises sont classées selon leur chiffre d’affaires 2016. Les sociétés dont les chiffres n’ont pas été certifiés par Altares sont signalées par un astérisque. 

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