C’est peut-être un détail pour vous. Mais pour lui ça veut dire beaucoup. Au moment d’évoquer la «V2» de l’agence dont il est le président et fondateur depuis 2005, Laurent Habib insiste: «Le nom de l’agence change. Ce n’est plus Babel Stratégie & Communication mais Babel Stratégie & Création». Un détail révélateur du nouveau positionnement de l’agence de communication globale et de son corollaire: une «réorganisation construite autour de grands enjeux clients». Exit les pôles métiers, place à l’hybridation des expertises. L’agence de 200 personnes met en place une organisation autour de cinq clusters: création et (re)lancement de marque, rayonnement et narrations, réputation et thought leadership, engagement et acquisition, et enfin accompagnement de la transformation.
Hub stratégique à la baguette
« Chaque cluster comptera entre 15 et 25 personnes et rassemblera des consultants et des chefs de projet venant de l’ensemble des métiers de la communication et du marketing: design, publicité, digital, contenu, social media, RP et event », détaille celui qui est également président de l’AACC. Ces clusters s’appuieront sur une création renforcée et enrichie de nouveaux profils, à l’image du recrutement annoncé d’une « quinzaine de créatifs dont un ou deux directeurs de création », pour soutenir cette « équipe de 35 personnes commune à tous les clusters ». Deuxième mesure forte: la mise en place d’un « hub stratégique de 30 personnes » réunissant plusieurs expertises-clés (planning stratégique, market intelligence, data analyse, creative strategy, digital and social planning…). Ce hub stratégique sera par ailleurs chargé du développement d’un nouvel outil méthodologique revendiqué par Babel: le portrait de marque. Ce portrait, articulé autour de quatre éléments (idée stratégique, idée créative, idée d’action, idée business) et alimenté par diverses données (data, études terrain, analyses marchés…), sera fait « systématiquement pour tous les clients, y compris au stade des compétitions », assure-t-il.
Factory au centre de la production
Troisième élément: une capacité de production plus importante avec la création d’une factory «d’une trentaine de personnes», regroupant les forces de production actuelles de l’agence (print, audiovisuel, digital, évènementiel), et à laquelle se grefferont les acteurs exogènes que Babel sollicite en fonction des projets (producteurs, réalisateurs, photographes, développeurs, rédacteurs, monteurs, stylistes, artistes…). «Nous sommes une agence globale depuis le début. Il s’agit donc avant tout d’une révolution culturelle pour donner la priorité à la création», conclut Laurent Habib.
Un management qui évolue
Aux côtés de Laurent Habib et de Fabienne Cammas, directrice générale, Juliette Mutel est promue directrice générale adjointe avec pour mission de piloter la réorganisation de Babel. Paul Wauters, actuel directeur de la création, devient quant à lui creative strategist. Le hub stratégique et le développement sont placés sous la direction de Julie Espalioux tandis qu’Agathe de Cordoue et Nicolas Poirier prennent la tête de la factory. Du côté des clusters, Camille Cros (création et (re)lancement de marque), Pascale Boumendil (rayonnement et narrations), Julie Espalioux (réputation et thought leadership), Solène Madec et Nathalie Alves (engagement et acquisition) ainsi que Julie Jolliot et Emmanuel Emery (accompagnement de la transformation) prennent les rênes.
