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Reza Bassiri, directeur de la création chez Carré Noir, l'agence de design stratégique du groupe Publicis, revient pour Stratégies sur l'actualité de la semaine écoulée.

Le moral des ménages français s'est fortement redressé ces derniers mois, selon l'Insee, retrouvant son niveau d'avant-crise.

Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. D'une part, le facteur politique avec un paysage bouleversé entre la fin du précédent quinquennat et le début d’une nouvelle ère qu'incarne Emmanuel Macron. D'autre part, le volet économique : il y a un vrai mieux et cette embellie, certes modeste, semble durable. Troisième élément : le contexte social. Nous sortons de deux ans d'état d'urgence et plus largement de convalescence, la fin de l'année 2015 ayant été marquée par de terribles attentats. Ceux-ci ont causé des dégâts psychologiques que le temps contribue à soigner, même si les récents événements montrent que beaucoup reste à faire. À ce titre, l'hommage rendu à Arnaud Beltrame est une symbolique forte de l'état d'esprit français. On dit que les Français ont tendance à se plaindre, mais ils ont aussi cette faculté de se battre pour leurs idéaux. Enfin, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit également d'un contexte global et que la situation en France dépend aussi de ce qui se passe à l’international.

 

Facebook annonce prendre des mesures supplémentaires pour mieux protéger les données personnelles de ses utilisateurs en réaction au scandale Cambridge Analytica.

En réalité, cette affaire est une bonne chose car elle remet les pendules à l'heure dans la mesure où les Américains sont directement concernés. Jusqu'à présent, on avait l'impression que les Européens étaient un peu seuls à monter au créneau. On peut donc espérer des avancées en la matière même si, avec 2 milliards d'utilisateurs, Facebook semble être devenu un paquebot très difficile à manœuvrer. Et cela peut aussi constituer une opportunité pour rendre la plateforme plus transparente.


Le rapport Villani sur l'intelligence artificielle et les mesures annoncées en ce sens par le président de la République.

Du rapport de 240 pages, Emmanuel Macron a conservé l’ensemble des mesures considérées comme prioritaires, à l’exception du doublement de salaire des chercheurs. Avec 1,5 milliard d’euros d’investissements sur le quinquennat dont près de 400 millions consacrés aux appels à projets, la recherche devrait être la grande bénéficiaire de ce plan. C'est un sujet stratégique, qui revêt des enjeux considérables en termes de compétitivité et de souveraineté. Car au-delà de cette peur viscérale que la machine dépasse l'homme, il y a surtout la peur que d'autres pays maîtrisent l'IA et pas nous. Et derrière, il y a cette crainte d'être dépendant de la technologie étrangère, aujourd’hui dominée par les États-Unis et la Chine.

 

Amazon, qui s'allie à Monoprix et capte 20% de l'e-commerce français. L'impact de l'essor du commerce électronique sur les points de vente physique.

Il s’agit, là aussi, d’une tendance durable, qui provoque et va entraîner beaucoup de changements dans le secteur du retail dans les années à venir. C’est la raison pour laquelle les points de vente se réinventent. Prenez le cas de Nike ou d’Adidas, qui revoient leurs stratégies autour des magasins physiques pour développer une notion plus expérientielle de l’acte d’achat. Entre une paire de Jordan achetée en ligne ou dans un magasin où est proposée une expérience de réalité virtuelle, la mémoire du consommateur ne sera pas la même. Le point de vente n’est donc pas mort, il est en train de renaître sous une forme différente.

 

Le gouvernement britannique annonce son intention d'instaurer un système de consigne sur les bouteilles en plastique à usage unique.

C'est une très bonne chose quand on sait à quel point la situation est dramatique et que le volume de plastique dans les océans pourrait doubler d’ici à 2050. C'est aussi une manière de permettre à chacun de se sentir utile tout en redonnant du sens à la consommation. Le résultat : ne plus être uniquement dans une consommation effrénée et avoir la capacité de changer les choses à son échelle, une notion qui n'est pas sans rappeler le champ des possibles ouvert par les réseaux sociaux. D'ailleurs, on parle de moins en moins de préserver l'environnement et de plus en plus de le restaurer, ce qui dénote une vision moins hypocrite de la réalité.

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