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Le groupe de communication britannique cédait plus de 17% de sa valeur à la mi-journée jeudi 25 octobre. La faute principalement a de mauvais résultats au troisième trimestre, doublés d'un avertissement.

C’est un «jeudi noir» pour WPP. Le groupe britannique de communication, fondé par Martin Sorrell et présidé depuis septembre par Mark Read, connaît une journée catastrophique à la Bourse de Londres (LSE). À 13 heures, le titre délaissait 17% de sa valeur, après avoir ouvert la séance à -20%, soit l'équivalent de 2,8 milliards d'euros de capitalisation envolés. C'est tout simplement son plus bas sur dix ans. 

Mauvais résultats
Cette chute vertigineuse serait largement liée à des résultats du troisième trimestre en déclin annuel de 1,6%, à 11,2 milliards de livres, soit 12,7 milliards d'euros, entravés par une baisse de 5,8% en Amérique du Nord. Pour ne rien arranger, le groupe a abaissé ses prévisions de chiffre d’affaires sur une année complète, tablant désormais sur un déclin de 1% contre 0.3% jusqu'à maintenant. La marge d’exploitation devrait baisser entre 1 et 1.5 point alors que la prévision précédente prévoyait une hausse de 0.4%. Pour Mark Read, «le ralentissement provient notamment d'un affaiblissement de nos performances en Amérique du Nord.»
WPP avait également signifié son intention de vendre des actifs, à commencer par céder une participation dans Kantar, et de suspendre momentanément les acquisitions afin de financer une campagne visant à attirer les meilleures talents dans des agences comme JWT, Ogilvy ou encore VMLY&R. Une stratégie différente de ses concurrents Omnicom, IPG et Publicis, qui avaient tous trois annoncé des transactions relativement stables.
Modèle en danger ?
Il faut dire que ces derniers temps n’ont pas été de tout repos pour Mark Read, qui a perdu coup sur coup le budget création de Ford, client historique du groupe, les budgets monde d'American ExpressUnited Airlines mais aussi PepsiCo pour deux de ses marques. Par ailleurs, WPP est concurrencé par beaucoup d’acteurs comme les cabinets de conseil Accenture ou Deloitte, les géants de la tech Faceboook, Google... et parfois même par ses propres clients, comme Unilever, qui a récemment intégré une partie du travail précédemment effectué par les agences.  
Paul Richardson, directeur financier du groupe depuis 22 ans, avait également annoncé son départ pour le courant 2019.

 

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