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Gilles Fichteberg, cofondateur et directeur de la création de Rosapark est le président du jury du Grand Prix Stratégies de la publicité 2019 qui sera remis mercredi 12 juin. Interview.

Vous allez prendre la présidence du Grand Prix Stratégies de la publicité 2019. Quel est votre programme?

Gilles Fichteberg. Il n’a jamais été aussi intéressant de faire le métier de publicitaire qu’aujourd’hui! Nous sommes challengés de toutes parts et à l’aube de quelque chose de nouveau. Et nous exerçons un métier important, noble, qui a de la valeur. Les prix qui le récompensent doivent avoir également de la valeur. Quand on perd de la valeur, on perd du prestige. Lorsque nous avons gagné le Grand Prix Stratégies avec la campagne «Worst song in the world» en 2018, il y avait une grande fierté de s’inscrire dans ce panthéon des campagnes qui laissent des traces. Les prix ne doivent pas correspondre à quelque chose que l’on s’offre entre publicitaires mais ils doivent sanctionner des prises de risques, des idées courageuses, proactives dans les évolutions des marques. Le Grand Prix Stratégies doit s’inscrire dans ce mouvement.

 

Comment considérez-vous le Grand Prix Stratégies de la publicité ?

C’est à mes yeux un des piliers de la création publicitaire, un prix patrimonial. On retrouve dans ce palmarès toutes les grandes campagnes de l’année, un véritable instantané de la production française. L’enjeu aujourd’hui : lui donner davantage de puissance dans un paysage des prix français et internationaux en pleine recomposition. À l’image du recentrage opéré par les Cannes Lions depuis l’année dernière.

 

Comment allez-vous choisir les jurés et quid de la parité chez les directeurs de la création ?

La valeur des prix est liée à la valeur des jurés. Les personnes qui jugent le travail créatif de l’année doivent être fondamentalement indiscutables. Ils doivent être des acteurs de la transformation créative en marche, de l’émergence de nouvelles formes de narration. Je vais donc choisir des directeurs de la création qui sont indiscutables. Quant au sujet de la parité, c’est un problème que l’on va résoudre petit à petit. Nous avons mis tellement de temps à accepter les femmes dans la création, que l’on a pris un retard énorme. Aujourd’hui, il faut un peu de temps pour que les femmes prennent le pouvoir et que l’on arrive à la parité, en termes de nombre.


Quelles seront les tendances du cru 2019 ?

La publicité dans sa globalité reste de la réclame à l’ancienne, et prend la forme de spots de 15 secondes. Plus que des tendances, je crois à des sortes de coups d’éclats qui permettent de tirer le marché vers le haut. En espérant, à chaque fois, que ces exemples puissent se diffuser dans la pub globale. Il y a de plus en plus de tentatives sur l’entertainement : placer des marques au milieu d’un contenu singulier, divertissant, spectaculaire… Par ailleurs, je pense qu’il y aura des tentatives cette année sur le son, comme sujet de réflexion créative. Il y a une tendance de société autour du son avec l’explosion de l’ASMR, des podcasts, des audiobook…

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