Agences
En tant que censeur, il continuera de participer aux réunions du conseil, mais sans droit de vote. Il gardera aussi une implication dans la partie opérationnelle, en conseillant le directoire.

Il était prévu qu'il quitte le conseil de surveillance de Vivendi, mais il est resté avec un rôle taillé sur mesure : Vincent Bolloré a été nommé « censeur et conseiller du président du directoire » lors du conseil qui s'est rassemblé à l'issue de l'Assemblée générale du groupe lundi 15 avril, d'après un communiqué.

En tant que censeur, il continuera de participer aux réunions du conseil, mais sans droit de vote. Il gardera aussi une implication dans la partie opérationnelle, en conseillant le directoire. « Il lui aurait été aisé de rester administrateur en prenant le siège de Tarak Ben Ammar, mais il ne voulait pas qu'il y ait plus de deux représentants de la famille Bolloré au conseil », confie un proche du groupe Vivendi.

Vivement remercié par son fils Yannick, qui l'a remplacé comme président du conseil de surveillance il y a un an, Vincent Bolloré a cédé son siège au conseil de surveillance du groupe français à son fils Cyrille, qui lui a déjà succédé en tant que PDG du groupe Bolloré il y a un mois. « J'ai démissionné, place à la nouvelle génération ! », s'est exclamé Vincent Bolloré à l'intention des journalistes, en quittant l'assemblée générale.

Longuement applaudi

« Je tiens à te remercier pour tout ce que tu as fait pour Vivendi, pour la transformation de cette société (...) et pour ta bienveillance, ton amitié et pour tout le travail qui a été fait », a déclaré Philippe Bénacin, le vice-président du conseil. A ces mots, les actionnaires ont longuement applaudi l'actionnaire principal de Vivendi, qui s'est levé deux fois pour les saluer, d'abord en leur envoyant des baisers, puis en esquissant une révérence. Il a prévu de prendre sa retraite en 2022, quand il aura à 70 ans.

La résolution qui nommait Cyrille Bolloré membre du Conseil de surveillance du groupe de médias a été approuvée à près de 94%. Celle concernant la rémunération de Vincent Bolloré en tant qu'ancien président début 2018 a recueilli plus de 99% des voix, tandis que le salaire de Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi depuis un an, n'a été approuvé qu'à 71,74%.

L'assemblée générale a également voté à plus de 95% les résolutions qui transforment Vivendi en « société européenne ». « Le passage à ce nouveau statut permettra de mettre en adéquation la forme sociale de Vivendi et son ancrage européen tant économique que culturel », précise le communiqué, qui rappelle que 54% du chiffre d'affaires consolidé du groupe est réalisé en Europe. Vivendi a engrangé près de 14 milliards d'euros de revenus en 2018, et emploie plus de 44 000 personnes dans le monde, dont un peu plus de la moitié en Europe.

 

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