Communication
Lancée en 2015 pour optimiser la présence des annonceurs sur YouTube, TubeReach poursuit son travail d’évangélisation et entend faire de sa technologie une solution SaaS.

Les chiffres donnent le tournis. Avec près de 46 millions de visiteurs mensuels uniques et plus de 17 millions de Français fréquentant quotidiennement sa plateforme, YouTube occupe une place à part dans notre quotidien. Une vitrine privilégiée pour les annonceurs -près d’une centaine dont La Banque Postale, Playmobil, Club Med ou Maybelline New York- que TubeReach accompagne au sein d’un écosystème aussi puissant qu’incompris, selon ses fondateurs, qui prêchent la bonne parole sans relâche. «Nous sommes partis de la réalité des usages et du fait que YouTube, en dépit de son audience, est le parent pauvre de la communication des marques vis-à-vis de Google et Facebook. Cette sous-exploitation s’accompagne souvent d’une absence de vision stratégique», constate Yannick Wittenauer, cofondateur, soulignant «l’absence d’un acteur disposant d’un point de vue global sur cet écosystème particulier». Un positionnement que TubeReach investit en 2015, avec pour objectif affiché d’optimiser les investissements des annonceurs, tant sur le volet owned (création et gestion de chaînes) que sur le paid (campagnes vidéos) et le search (référencement vidéos YouTube et Google). «Il ne faut jamais oublier que YouTube est le deuxième moteur de recherche le plus utilisé au monde», pointe Yannick Wittenauer à propos de cette dernière expertise.

Une profession de foi nommée « split testing »

Quant aux campagnes, même si «la majorité de la consommation se fait désormais sur mobile», TubeReach a finalement choisi de miser sur sa propre structure de production, ouverte en novembre dernier. Mais c’est aussi et surtout via sa propre technologie - baptisée VideoRunRun - que l’agence pure player se démarque et séduit. «Notre outil, qui permet de split tester les vidéos - autrement dit de tester plusieurs variantes afin d’identifier les versions les plus efficientes en fonction des devices - a vocation à éduquer le marché», confirme Fabrice Courdesses, l’autre cofondateur, pour qui le but est désormais de «développer toutes les briques d’optimisation pour la rendre SaaS» auprès notamment des agences créa et média. Car quelle que soit la nature de l’accompagnement, le but est le même. «Pour nous, le seul enjeu, c’est la capacité à générer de la conversion », assure celui qui, après avoir notamment cofondé Wall Street English, s’est spécialisé dans le marketing à la performance. Une approche «très anglo-saxonne» dont se réclame également TubeReach. Qui en veut pour preuve les résultats obtenus pour plusieurs de ses clients, à commencer par Le Slip Français. «Pour Noël 2018, la marque a testé pour la première fois une campagne vidéo sur YouTube. VideoRunRun a permis de créer en amont pas moins de 572 sous-campagnes avec au final un ROAS (return on advertising spending) de 5,9», illustrent d’une même voix les dirigeants. Là encore, des chiffres qui donnent le tournis.

Chiffres clés

20. Le nombre de salariés de l’agence.
1,3 million d’euros. Le chiffres d’affaires 2018 de l’agence.
45,8 millions. Le nombre moyen de visiteurs uniques mensuels sur YouTube en France entre décembre 2018 et mars 2019 selon Médiamétrie.

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