Dossier Dossier spécial Dmexco
Même si l’investissement financier dans l’ad tech est en berne, ces sociétés ont réussi à se faire une place sur le marché grâce à un positionnement spécifique. Notre sélection.

Axionable, l’IA au service de la donnée

Domaine. Conseil en data et intelligence artificielle

Son concept. Fondée en 2017 par d’anciens consultants (Accenture, BearingPoint), Axionable accompagne des grands comptes de la banque-assurance, du retail, des médias et de l’industrie dans les arcanes de la mise en conformité réglementaire et de la cybersécurité. « On travaille avec des annonceurs dans leur stratégie d’optimisation de leurs investissements marketing, et avec des éditeurs dans leur stratégie de monétisation, comment les rendre moins dépendants de la publicité via les abonnements, le brand content... », ajoute Vincent Philippine, directeur associé. L’équipe d’une cinquantaine de personnes comprend des consultants, des ingénieurs spécialistes de la donnée et des data scientists.

Son petit plus. Basée à Paris, Axionable a récemment ouvert un bureau à Montréal, pour se rapprocher de l’écosystème de l’intelligence artificielle nord-américain.

 

Didomi, le spécialiste du consentement

Domaine. Plateforme de gestion du consentement.

Son concept. À l’origine de Didomi en 2017, deux associés, Romain Gauthier et Jawad Stouli, qui ont anticipé le sujet RGPD et y ont vu une opportunité d’entreprenariat. Leur société est dédiée à la collecte, au stockage et à la transmission des consentements des utilisateurs d’un site ou d’une application mobile. « On définit avec nos clients éditeurs les différents formats de bannières ou de pop-up, l’analyse des comportements face aux questions posées, les taux de clics… », précise Romain Gauthier. La start-up fait partie du tech lab de l’IAB Europe et, à ce titre, a participé à la conception du Transparency & Consent Framework des professionnels de la publicité digitale. Basée à Paris et à New York, elle compte une quinzaine de collaborateurs et 25 000 clients, sites et applications, dans 16 pays, principalement en Europe.

Son petit plus. « Nous sommes entièrement autofinancés à part 300 000 euros levés auprès de business angels au démarrage, souligne Romain Gauthier. C’est un vrai choix qui nous permet de nous développer au rythme des demandes du marché. »

 

Ogury, RGPD de naissance

Domaine. Data company.

Son concept. La plus connue de la sélection est un modèle de réussite dans le secteur chahuté de l’ad tech. Créée en 2014 par Thomas Pasquet et Jean Canzoneri, Ogury a misé dès le début sur le recueil du consentement afin de rendre la navigation transparente et fluide. « Pendant longtemps, on a fait croire aux consommateurs que le contenu était gratuit alors qu’on leur volait leurs données dans leur dos, souligne Thomas Pasquet. On a créé des formulaires d’autorisation très clairs leur demandant s’ils étaient d’accord pour partager leurs données anonymisées en échange de publicités en adéquation avec leurs goûts. Cela nous permettait de garantir aux marques de cibler les bons utilisateurs. » Résultat, « nous sommes une des rares sociétés à nous être réjouis de l’arrivée du RGPD car cela validait notre approche. »

Son petit plus. Forte de deux levées de fonds (42 millions de dollars en tout), pour un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars en 2018 (150 millions en 2019), Ogury est présente à Paris, à Londres et aux États-Unis où elle réalise la moitié de son chiffre d’affaires.

 

Sirdata, un temps d’avance sur la conformité

Domaine. Data provider.

Son concept. Sirdata est un fournisseur de solutions de collecte de données fondé en 2012, présent à Paris et Londres, avec 22 salariés. Malgré son ancienneté, il ressent le poids de la réglementation européenne. « La mise en conformité nous a coûté plus cher que notre investissement en R&D, assure Benoît Oberlé, président fondateur. Les entrepreneurs qui veulent se lancer dans ce secteur ne peuvent plus le faire, les investisseurs sont devenus méfiants à juste titre. Personne ne fera confiance à un nouvel entrant. Le bon côté pour les acteurs européens, c’est que nous avons pris de l’avance sur le sujet de la protection des données et que nous pourrons conseiller les entreprises étrangères et leurs instances dans l'adaptation de leurs règlements. »

Son petit plus. Membre du conseil d’administration de l’IAB France, Benoît Oberlé a accueilli une délégation brésilienne cet été pour lui présenter le Transparency & Consent Framework mis en place par l’organisation.

 

Pixetik, le placement de produit vertueux

Domaine. Placement de produit éthique.

Son concept. C’est une toute nouvelle venue dans l’univers de la publicité puisqu’elle a à peine un an. Pixetik est une agence de placement de produits dans la fiction audiovisuelle, avec une volonté : promouvoir des produits ou des comportements écologiques. « Je crois au pouvoir d’inspiration des contenus. Le concept de capitaine de soirée par exemple, celui qui ne boit pas pour ramener les autres, est né dans les années 80 à la télévision », souligne Morgane Baudin, la fondatrice, rejointe par trois associés. Pour la série Derby Girl sur France.tv Slash, l’agence a placé la marque made in France Justine B., et pour L’effondrement sur Canal+, l’épicier en vrac Day by Day. « À l’heure du numérique, il est plus facile de proposer à de petites marques des investissements ciblés sur des audiences très qualifiées, amplifiés par de l’activation digitale », explique Morgane Baudin.

Son petit plus. La start-up a débuté de façon originale : la couveuse d’entreprises BGE Parif lui a prêté un numéro de Siret pour tester son concept avant de créer la société. Elle est, depuis, hébergée dans l’incubateur de l’école de commerce IÉSEG.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.