Technologie
La start-up rouennaise qui se présente comme un «Powerpoint killer» compte bien damer le pion au leader de la présentation d'entreprise, avec un outil simple et plus réactif.
Steve Jobs avait son éternel col roulé noir-jean-baskets, Mark Zuckerberg ne quitte pas ses claquettes Adidas et Edouard Petit, 25 ans, cofondateur de la start-up Bunkr à Rouen, ne sort jamais sans son sweat à capuche siglé du nom de son entreprise. Ce dernier, associé à Thomas Meson et Alexis Jamet, essuie d'un revers de main tous les a priori que l'on peut avoir sur les start-up qui ne savent pas communiquer. Logo léché, marque impactante et signature évocatrice, ceux qui se présentent comme les «Powerpoint killers» ont bouclé l’été dernier un tour de table d’un million d’euros auprès de mastodontes du web français: le fonds d’investissement Idinvest (Criteo, Dailymotion…) et deux investisseurs privés, Xavier Niel, fondateur de Free et Daniel Marhely, cofondateur de Deezer.
Faire évoluer les usages
Armée d’une équipe de huit personnes, la société lancera en février une nouvelle version de son produit et entend bien boucler une seconde levée de fonds cette année. «Nous sommes dans une phase de développement utilisateur, la valeur de notre outil n’est pas le business que l’on créé mais les usages que l’on fait évoluer», explique Edouard Petit. Leur crédo, la présentation ou keynote, plus agile et connectée à diverses sources de contenus (You Tube, Twitter, Facebook etc.) qui permet ainsi d’avoir des présentations simplifiées et constamment mises à jour.
70 000 utilisateurs
Partant du constat que les présentations de Powerpoint, devenu un nom commun, étaient fastidieuses à réaliser et ses contenus trop statiques, le premier prototype a été imaginé en 2012 par Edouard Petit, alors planneur digital chez Publicis Conseil. Son entourage est séduit. Avec un outil lancé en avril 2013, la start-up revendique 70 000 utilisateurs, principalement en Asie et en Amérique du Nord et du Sud. Utilisant pour le moment un modèle freemium qui repose sur une version gratuite et une version collaborative et privée à 5 euros par mois, la priorité des Normands n’est «pas de gagner de l’argent, ni des clients, affirme Edouard Petit, mais de séduire un demi-million d’utilisateurs d’ici la fin de l'année». Des améliorations constantes sont apportées au produit pour coller au plus près des attentes des utilisateurs. Il ne restera ensuite plus qu’à trouver un modèle économique.
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