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Frais et coloré, le nouveau film d’Air France ne montre ni avions ni hôtesses de l’air, mais des hommes, des femmes et des enfants s’amusant sur des balançoires, en train de faire revivre certains clichés français intemporels.

Après «L’envol» (2011), mettant en scène un pas de deux onirique avec le danseur Benjamin Millepied, changement de tonalité pour le nouveau spot publicitaire d’Air France. Inspiré de la signature de marque «France is in the air», ce film signé BETC propose différentes saynètes qui s’articulent autour de valeurs franco-françaises comme l’amour (le french kiss), la culture (un livre), la gastronomie (une religieuse), la haute couture (une robe Courrège), la danse (des danseuses rappelant les petits rats de l’Opéra de Paris) ou le Tour de France (le maillot jaune et la casquette). Sans oublier que certains protagonistes sont vêtus de marinières. «L’idée, c’était de faire un beau film sur la France, en revisitant les clichés français», explique Rémi Babinet, cofondateur et directeur de la création de BETC, épaulé par Jasmine Loignon, la directrice de création.

Ces six saynètes ont été tournées dans d’immenses studios à Prague. «Ils étaient si grands qu’on se déplaçait en trottinette pour aller d’une scène à une autre», se rappelle Caroline Fontaine, responsable de la marque et de la publicité d’Air France. Avec 20 mètres sous plafond, ils ont permis de filmer les différents protagonistes perchés sur des balançoires pour symboliser le côté aérien en y ajoutant une touche de plaisir.

Pas du gâteau

Bien qu’enfantin, ce jeu a toutefois demandé beaucoup de travail aux équipes créatives et aux mannequins, notamment pour la scène où des jeunes filles se passent des religieuses tout en se balançant à deux mètres du sol. «Beaucoup de gâteaux ont fini sur le parquet», s’amuse Rémi Babinet. En général, le film s’est révélé assez compliqué à tourner. «Rien n’était fixe. Pourtant, toutes les actions devaient faire naturel et simple à l’écran», ajoute-t-il.

Pour autant, pas question de proposer de l’à-peu-près. «Les ballerines faisaient toutes la même taille et le même poids pour pouvoir créer à la perfection un effet cinétique», continue Caroline Fontaine. De même, les fleurs blanches qui ornent la totalité de l’appareil pour une des scènes étaient fraîches. «Il a fallu une journée pour les installer», explique Rémi Babinet, qui «n’avait jamais vu un tel mur fleuri». Véritable ovni publicitaire dans le secteur aérien, ce film réalisé par We are from LA (Iconoclast) a opté pour une représentation symbolique plutôt que réaliste du transport aérien. Histoire de rappeler qu’Air France propose bien un voyage… à la française.

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