Focus
Considérée tout d'abord comme un outil logistique, la technologie de RFID en magasin permet également d'améliorer son service client, et de mettre en place de nouveaux outils marketing en magasin.

Et si le code-barres était promis aux oubliettes? Place au RFID, la technologie de localisation sans contact. «Elle fait son retour en force», annonce Olivier Trouvé, vice-président de Capgemini Consulting France, chargé du retail. Un succès qui vient de son prix. «Une puce RFID ne coûte désormais plus que 4 à 5 centimes, ce qui permet un déploiement plus large», explique-t-il.

Après Macy’s aux USA sur 800 magasins, Decathlon qui l’étend à tous ses produits, c’est dernièrement Beaumanoir (Cache-cache, Bréal et Bonobo…) qui, lors du Hub Day sur le retail, organisé par le Hub Institute à Paris, a annoncé passer une nouvelle étape en la matière. De 30 magasins à l’essai depuis 2013, le groupe de textile déploiera la technologie de localisation sans contact à 400 boutiques.

Meilleur suivi des stocks

Si la première raison de passer à la RFID est logistique, la technologie permet aussi de travailler son expérience client. Dans le développement du cross-canal ou du click and collect, la lecture fiable de ses stocks magasin en temps réel est le point central. L’inventaire manuel, lui est source d’erreur. La RFID permet de passer d’un taux de fiabilité de 65% à 95%, selon Embisphère, une start-up nordiste spécialisée dans le RFID. Une fiabilité qui évite les déconvenues en magasin, lorsqu’un client, après avoir commandé sur internet, constate que le produit est indisponible...

Gain de temps pour les vendeurs

Améliorer l’expérience client? C’est la raison pour laquelle Beaumanoir a effectué ce changement: le gain de temps pour les vendeurs. Les outils digitaux (tablettes etc.) en magasin sont intéressants, «mais toutes ces technologies ne peuvent pas être utilisées par les clients sans les vendeurs», expliquait Denis Kraus, directeur général digital de Beaumanoir, au Hub Day. Or, «le taux de transformation des magasins textiles est proportionnel au taux de présence de vendeurs en boutiques», continuait-il. L’objectif était de donc de leur libérer du temps. D’autant plus que s’occuper du digital et du click and collect sont autant de tâches supplémentaires à faire!

Avec la RFID, les vendeurs connaissent le contenu d’un carton sans avoir à l’ouvrir ni à scanner les code-barres ou trouver un produit disparu. Elle laisse aussi la porte ouverte à des technologies connectées: démarrer une musique dans les cabines d’essayage en fonction du style essayé, ou faire de la recommandation de produits sur des miroirs connectés…

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