Notoriété
Le gouvernement français met en place une filière sport destiné à aider et optimiser les forces des entreprises du secteur à l’export, sur les chantiers internationaux.

Cent milliards d’euros! C’est le marché estimé des chantiers liés aux équipements sportifs construits par le Qatar en perspective des événements sportifs que va organiser le pays, et notamment la Coupe du monde de football 2022. Un sacré gâteau pour les entreprises, mais la part pour les sociétés françaises ne sera pas très grosse. La mise en place d’une filière sport, officiellement lancée vendredi 24 avril, doit ainsi permettre aux sociétés françaises d’être plus performantes et de gagner des marchés.

«Le sport c’est 2% du produit intérieur brut de la France et 400 000 emplois directs, explique Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Notre filière a des atouts, car la France est une grande nation sportive. Nos sportifs s’exportent et nous gagnons des compétitions à l’international. Il est donc normal que nos entreprises s’exportent aussi. Il y a des parts de marché à prendre. Aujourd’hui, nous sommes déficitaires en commerce extérieur sur ce secteur, et rien ne le justifie.» L’objectif du ministre est de restaurer la compétitivité française, même dans le milieu du sport.

Les équipements sportifs en France aussi

Cette filière est portée par deux ministères, ceux de l’Economie et du Sport. La structure, dirigée par Olivier Ginon, président de GL Events et nommé vice-président de la filière, est également chargée d’optimiser la gestion des équipements sportifs en France, qu'ils soient grands, comme ceux construits notamment pour l’Euro 2016, ou de proximité. La filière sport doit aussi répondre aux besoins des futurs événements organisés en France. Et permettre l’accueil d’autres.

Concrètement, la filière va, dans un premier temps, réunir plusieurs experts, professionnels et institutionnels de l’industrie du sport, «public, privés, grands groupes et PME», précise Emmanuel Macron. Quatre groupes de travail ont été créés: équipements de proximité, grands équipements sportifs de référence, événements sportifs, écosystèmes des équipements comme les objets connectés.

Une dizaine de propositions seront révélées d’ici à fin 2015. Les ministères de l’Economie et du Sport s’engagent à signer le contrat de la filière avant début 2016. L’une des propositions concernera la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024. Pour l’exportation, une autre proposition devrait aider les entreprises à se réunir afin de présenter une offre française commune aux grands chantiers sportifs à l’étranger. Le «made in France» sportif est en quête, aussi, de médailles d’or.

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