E-commerce
Le géant du commerce en ligne a favorablement surpris avec un bénéfice trimestriel inespéré et une accélération de sa croissance, dus en grande partie à ses services dématérialisés en ligne qui confirment leur rôle de vache à lait.

Le géant américain de la distribution en ligne Amazon a agréablement surpris la Bourse et les analystes jeudi 23 juillet en annonçant être revenu dans le vert au deuxième trimestre 2015, avec un bénéfice net de 92 millions de dollars. Sa perte atteignait 126 millions de dollars sur la même période de 2014, et encore 57 millions de dollars sur les trois premiers mois de 2014. Les chiffres publiés hier soir faisaient décoller l'action Amazon de plus de 17% dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.

Le chiffre d'affaires d'Amazon a progressé de 20% sur la période, à 23,18 milliards de dollars, soit presque 1 milliard de plus qu'attendu; sans les effets de change défavorables, la hausse aurait même atteint 27%. L'essentiel de la croissance du chiffre d'affaires est venue du marché américain (+25%, à 13,8 milliards de dollars) et de la division de services en ligne AWS (+81%, à 1,8 milliard).

Le «cloud», moteur de croissance

Pour le trimestre en cours, Amazon affirme attendre un chiffre d'affaires total de 23,3 à 25,5 milliards de dollars, une prévision semblant un peu plus optimiste que les 23,9 milliards attendus en moyenne jusqu'ici par les analystes. Le résultat d'exploitation devrait pour sa part être compris entre une perte de 480 millions de dollars et un bénéfice de 70 millions. Il était positif de 464 millions au deuxième trimestre.

L'un des moteurs des performances de ce trimestre est la division «cloud» AWS, qui recouvre notamment les activités d'hébergement de sites tiers sur les serveurs d'Amazon. Le groupe présidé par Jeff Bezos a commencé seulement cette année à donner des détails sur les résultats d'AWS, et jusqu'ici ils semblent justifier les lourds investissements réalisés dans cette activité. Cette division est bien plus rentable que le reste du groupe, avec une marge opérationnelle de 21,4%. A titre de comparaison, les activités historiques de commerce affichent une marge de seulement 5,1% en Amérique du Nord et, à l'international, elles sont même déficitaires.

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