Tout le monde se disait qu’il serait bien obligé d’y aller et, manifestement, Amazon en est arrivé à la même conclusion. Le géant de l’e-commerce multiplie les offensives «physiques». Jusqu'à tester bientôt des «supermarchés», selon des informations du Silicon Valley Business Journal, dans la rubrique «immobilier commercial». Selon le journal, Amazon aurait demandé la construction d’un bâtiment de plus de 1 000 mètres carrés, à Sunnyvale, dans la Silicon Valley.
Ceci correspondrait à la demande d’un permis de construction posée par un «site de vente en ligne», quelques jours plus tôt à la ville, selon Mercury News, qui emploierait une quinzaine de personnes, et dont les travaux commenceraient en aout 2015. Amazon ne figurerait pas sur le permis de construite mais les sources du journal affirment qu’il s’agit de la société de Jeff Bezos.
Cependant, moins qu’un supermarché à proprement parler, le bâtiment pourrait n’être qu’un système de retrait: les clients achèteraient en ligne et viendraient retirer leur courses en voiture, en vélo ou à pieds. Les versions sur la possibilités de retirer des produits sans avoir préalablement commandé sur internet divergent. Selon le Mercury News, «[les clients] ne pourront pas arpenter les allées» mais selon The Verge, «une petite partie du magasin permettrait de retirer des produits sans avoir préalablement commandé en ligne». Une différence symbolique qui changerait tout dans le modèle économique du géant en ligne.
Ce «supermarché» préfigurerait donc soit un nouveau système de retrait – après la multiplication des casiers de retrait, et l’ouverture d’un autre centre testé à l’université de Purdue –, soit un modèle grande distribution avec du stock à gérer. Entre le simple «retrait» et le magasin où les clients viennent choisir leurs produits, la différence paraît mince mais en logistique et en termes de modèle économique, elle est grande! Concernant des boutiques pures et simples, la légende court toujours d'un magasin Amazon.
