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Gestionnaire d'énergie aux problématiques complexes et pas forcément grand public, Schneider Electric laisse son agence BETC donner libre cours à son imagination. Débridée.

«Quand lama fâché, señor, lui toujours faire ainsi.» La fameuse phrase du guide Zorrino au Capitaine Haddock dans Le Temple du soleil, épisode des aventures de Tintin, a dû trouver une résonance particulière aux oreilles des équipes de BETC et de Rita Productions, sur le tournage des spots Schneider Electric. L’un d’eux, intitulé «Llama superstar», a permis d’illustrer in vivo le running gag de Hergé, qui voyait le capitaine Haddock se faire constamment arroser par un specimen ombrageux de ces camélidés d'Amérique du Sud. «Le dresseur nous avait prévenus: un crocodile est plus docile qu’un lama, se souvient Guillaume Rebbot, chef de groupe créatif chez BETC et concepteur-rédacteur de la campagne aux côtés du directeur artistique Alexandre Saad. «Le lama est la plupart du temps de mauvais poil: il a craché plusieurs fois sur son dresseur.»

Cocasse, à l’instar du principe créatif des deux spots: l’effet papillon, qui permet, dans deux scénarios foutraques, à des salariés de Schneider Electric de… sauver le monde, ou de mettre un grand soleil dans le cœur d’une petite péruvienne. Rien que ça. «L’idée de la réaction en chaîne, nous la devons à notre planning qui a identifié cette piste: comment montrer que le "management building" peut avoir un impact sur la vie des gens», explique Guillaume Rebbot. Schneider Electric a laissé quasi carte blanche à son agence. «Opérer des villes, des bâtiments, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sexy, reconnaît Geneviève Rauner, business director chez BETC. Le sujet est de surcroît très complexe. Il s’agissait de rendre visible l’invisible, tout en faisant des salariés des super-héros.»

Pas le Pérou

De quoi, in fine, débrider les imaginations? «Par définition, le "butterfly effect" est absurde, et permet une liberté créative totale», se réjouit Guillaume Rebbot. Mais absence de limites ne rime pas, semble-t-il, avec dépassement de budget. «Les films donnent l’impression de gros moyens alors que pas du tout, souligne le créatif qui cite Direc TV (Grey NY) comme inspiration. Tout était en boîte en quatre jours. Le réalisateur, Jack Cole, a tourné en Espagne, tous les intérieurs ont été filmés dans le même immeuble, une salle d’hôpital, le Pérou a été reconstitué dans les Pyrénées, le lama sort d’un cirque…»

Reparlons-en, justement, du lama: «Pour le faire souffler dans une flûte de pan, le dresseur y avait caché des grains de maïs», s’amuse Guillaume Rebbot. Quant à l’acteur péruvien censé exprimer son bonheur d’avoir enfin accès à internet, «c’est le plus mauvais comédien qu'on ait jamais vu: il était incapable d’exprimer la joie et gardait toujours un regard terriblement triste. Mais au final, son jeu est tellement nul qu’il en devient drôle», confie aussi le créatif. D’autres scénarios attendent d’être tournés. «Nous avons envie d’en faire une saga», avoue Guillaume Rebbot. Quant à la chanson More Water (production son: The) du film «The Song that Saved the World», «elle a remporté tellement de suffrages sur internet, souligne le créatif, que nous nous sommes dit qu’elle pourrait devenir un tube». L’effet papillon créatif.

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