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La filiale française du géant de l'optique a confié à Australie sa marque Grand Optical, jusqu'alors gérée par La Chose. Cette dernière pourra ainsi se concentrer sur l'autre enseigne du groupe, Générale d'optique.

Chez Grand Vision France, on y voit désormais plus clair. Après un double appel d'offres sur ses enseignes Générale d'Optique et Grand Optical, la filiale française du géant néerlandais de l'optique a retenu l'agence Australie pour Grand Optical tandis que La Chose, qui gérait les deux marques respectivement depuis quatre et trois ans, se voit reconduite sur Générale d'optique.

«Deux marques dans une même agence, même avec des équipes séparées, cela peut paraître un peu compliqué pour un client», concède Pascal Grégoire, coprésident fondateur de La Chose. «Grand Optical se cherchait encore, reconnaît-il également. La signature “Rien n'est trop grand pour vous” n'était pas encore parvenue à porter toutes les expertises de l'enseigne.» Florence Chaffiotte, directrice marketing du groupe Grand Vision, évoque, elle, un «coup de cœur» pour la campagne présentée par Australie: «un choix unanime, par KO».

Digitalisation des points de vente

Avec 230 boutiques en France, Grand Optical (4,5% de part de marché), l'offre haut de gamme du groupe, continuera à s'appuyer sur ses points forts: grands points de vente, vaste assortiment de marques et offre technologique affirmée. «Mais nous allons nous recentrer sur la qualité de service de nos opticiens et sur leur relation avec les clients, via une expérience d'achat plus forte encore, notamment avec la digitalisation de nos points de vente», précise Florence Chaffiotte.

Si la signature devrait changer, «c'est au niveau de la posture, plus singulière et plus radicale, que la différence devrait se faire, avec une proposition graphique forte sur un marché très bruyant et bigarré», note Fabien Biasutti, directeur du planning stratégique chez Australie. 

Positionnements affirmés

Quant à Générale d'optique et ses 560 points de vente (7% de part de marché), offre d'entrée de gamme, le travail de fond mené par La Chose, autour de la signature «La fin des lunettes chères» (qui ne devrait pas changer), semble avoir porté ses fruits. «L'idée est de durcir encore notre discours militant sur un marché plus que jamais en attente de transparence», avance la directrice marketing. 

L'affirmation du positionnement des deux enseignes est en effet nécessaire pour arriver à se démarquer sur un secteur très atomisé où les indépendants (plutôt haut de gamme) représentent plus de 50% des points de vente et 29% de part de marché. Les grandes enseignes se répartissant quant à elles entre un milieu de gamme très bataillé avec Optic 2000 (12,9% de part de marché), Krys (11%) et Afflelou (9,5%), et un «low price» où Les Opticiens mutualistes (8,7%) et autres Optical Center (5%) rivalisent frontalement avec Générale d'optique.

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