Jeux vidéo
L'éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard vient d'acheter King Digital Entertainment, l'éditeur britannique du jeu mobile Candy Crush.

Le géant Activision Blizzard s'offre une pépite du jeu mobile en annonçant, lundi 2 novembre au soir, le rachat de King Digital Entertainment, l'éditeur britannique de Candy Crush, pour environ 5,9 milliards de dollars. L'éditeur américain de l'un des jeux vidéo sur console les plus vendus au monde, Call of Duty, avale ainsi les populaires bonbons multicolores de Candy Crush. Et prend résolument le virage du mobile.

L'opération va donner naissance à un nouveau géant mondial avec «plus d'un demi-milliard d'utilisateurs actifs dans 196 pays» et un portefeuille comprenant une dizaine de marques dans le secteur des jeux vidéo, précise le communiqué. «L'addition des activités très complémentaires de King va positionner Activision Blizzard comme un leader mondial dans le divertissement interactif, à travers le mobile, les consoles et les ordinateurs, et positionner l'entreprise pour sa croissance future», ajoute-t-il.   

L'enjeu pour Activision: l'aider à diversifier ses sources de revenus, en exploitant l'expertise de King dans les micropaiements à l'intérieur des jeux mobiles, et élargir son audience à un public plus diversifié, dont vers des joueurs amateurs, qui sont le coeur de cible de Candy Crush. 

 

Complémentarité entre blockbusters et jeux mobiles

 

Activision édite une série de titres très populaires parmi les joueurs chevronnés sur consoles, comme Call of Duty, dont un nouveau volet sort en fin de semaine, ou encore World of Warcraft, Diablo, Skylander, et le plus récent Destiny.

King, fondé en 2002, a quant à lui bâti sa renommée sur des jeux sur smartphones moins sophistiqués mais qui séduisent un plus grand public. Sur un modèle freemium, ils sont souvent gratuits au départ, et proposent par la suite aux joueurs de payer pour obtenir des accessoires virtuels les aidant à progresser dans le jeu, ou passer à une nouvelle phase quand ils sont bloqués. L'éditeur britannique affiche toutefois des performances assez décevantes à la Bourse de New York, où il avait fait son entrée avec difficultés en 2014, mais où les investisseurs se sont vite inquiétés de sa dépendance à son seul vrai hit Candy Crush. L'action King avait encore clôturé lundi à 15,54 dollars, bien en-dessous de son cours d'introduction de 22,50 dollars.

Activision compte laisser King opérer comme une entité indépendante sous la direction de son patron actuel, Riccardo Zacconi, et de son directeur créatif Sebastian Knutsson. Quant à Activision, il vise désormais un chiffre d'affaires de 4,53 milliards de dollars, contre 4,42 milliards jusqu'ici.

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