High tech
Derrière la prolifération des objets intelligents, une bataille se joue entre les marques pour devenir le centre de commande de notre vie connectée, comme l'a révélé la dernière édition du salon d'électronique grand public de Las Vegas, qui vient de s'achever.

Qui l'emportera dans la bataille naissante des objets connectés? Qui imposera son écosystème? Une bataille est engagée entre fabricants d'électronique, petites start-up et constructeurs automobiles, pour devenir le centre de commande de notre vie connectée. Au salon de l'électronique grand public (CES) de Las Vegas, qui a refermé ses portes samedi 9 janvier, les prétendants à ce rôle de hub incluaient des smartphones, des téléviseurs, ou encore des robots connectés à intelligence artificielle.

Le constructeur automobile Ford a annoncé une alliance avec Amazon pour faire communiquer ses voitures avec les maisons connectées. BMW a montré comment sa nouvelle plateforme Open Mobility Cloud pouvait faire interagir une voiture autonome, des objets de la maison connectée et des appareils personnels comme un smartphone ou une montre. Adestination, on envoie la voiture se garer avec des commandes gestuelles détectées par une smartwatch au poignet. Volkswagen, lui, a dévoilé un prototype de monospace interactif inspiré de son légendaire mini-bus Combi: le BUDD-e peut communiquer avec les appareils connectés de la maison, permettant par exemple de vérifier depuis le siège du conducteur s'il reste assez de bière dans le réfrigérateur.      

Télévision, enceintes ou robot 

Nombre d'objets deviennent connectables, au centre de hubs connectés. Samsung a dévoilé au CES des téléviseurs ambitionnant eux aussi de servir de centres de commande pour la maison connectée, des serrures aux lumières en passant par les thermostats et l'électroménager. Ils intègrent pour cela des technologies de la start-up californienne SmartThings, rachetée en 2014. Son compatriote LG a présenté une enceinte permettant de communiquer et de recevoir des notifications envoyées par des appareils électroménagers, le système de sécurité de la maison, ou même une voiture. Le groupe chinois Haier mise pour sa part sur son robot d'allure presque humanoïde Ubot.

Alternatives à Siri ou Cortana

La start-up israélienne OrCam a dévoilé un petit appareil à intelligence artificielle qui s'accroche aux vêtements. «Cela fonctionne comme un assistant virtuel comme Siri ou Cortana, mais avec des yeux et des oreilles», commente le responsable marketing, Eliav Rodman.  L'appareil «peut fournir des détails en temps réel sur les gens qui se dirigent vers vous durant une conférence» ou surveiller les expressions faciales des gens qu'on rencontre et les sujets de discussion, et vous donner un avis sur la qualité de vos interactions, détaille le cofondateur d'OrCam, Amnon Shashua.

Ces nouveaux venus vont devoir batailler notamment avec les deux poids lourds des systèmes d'exploitation pour mobile, Google et Apple (absents du CES), qui ont déjà leurs propres solutions pour les maisons et les accessoires vestimentaires connectés, intégrant généralement leurs propres assistants virtuels. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a aussi indiqué en début d'année vouloir créer un système d'intelligence artificielle pour superviser sa maison.

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