La semaine vue par...
Grégoire Champetier, ‎directeur général marketing d'Accor Group, commente pour Stratégies l'actualité de la semaine

L’Euro débute vendredi 10 juin. Accor Hôtels est partenaire de l’équipe de France.

Grégoire Champetier. Cela fait des années que je n’avais pas ressenti un mouvement d’adhésion et d’alchimie aussi fort des supporteurs envers l’équipe nationale. Il y a une telle envie de revivre l’émotion de 1998. Il y a une sorte de réconciliation grâce notamment à un entraîneur [Didier Deschamps] consensuel. Même une polémique comme celle avec Karim Benzema, renforce la cohésion. S’il y a un endroit où il n’y a pas de racisme, c’est bien l’équipe de France.

 

Le secteur hôtelier ne fait pas le plein malgré l’Euro. 

G.C. L’Euro ne va pas compenser la baisse de fréquentation des grands voyageurs internationaux en France. Les réservations ont chuté de 30% depuis les attentats. Il va falloir attendre un petit peu. Mais l’Euro peut débloquer la situation. L’industrie touristique française espère que la réussite de manifestation estompe la crainte terroriste. L’Euro est une réelle chance pour le secteur hôtelier.

 

Le Stade vélodrome de Marseille rebaptisé Orange Vélodrome.

G.C. Le naming permet de mieux rentabiliser les grandes enceintes sportives. Quand je vois le succès de l’Accor Hôtel Arena [ex-Palais omnisport de Paris Bercy, inauguré à l’automne 2015], je me dis que la France doit accepter d’entrer dans cette logique du privé. D'autant qu'Orange est une belle marque.

 

La campagne «Je ne supporte pas les bleus» d'une association contre la violence conjugale.

G.C. Les agressions faites aux femmes, c’est une cause plus importante que tout… et que le football. Cette campagne est opportune. Face la puissance et l’interaction des réseaux sociaux, la publicité, du moins cette manière dont les entreprises émettent les messages, est, à mon avis, un mode qui va s’éteindre. Du coup, quand une grande cause trouve les moyens de rebondir sur un événement avec de l’impact et de l’humour c’est bien joué.

 

Climat social tendu, inondations et risque terroriste latent planent sur l'Euro.

G.C. Tout ce contexte sera balayé. Comme cela l’a été dans d’autres pays, même compliqués comme la Grèce ou le Brésil, à l’approche de grands événements sportifs. La France a pris très au sérieux le risque terroriste. Tout le monde est mobilisé et on a vu la qualité des contrôles à l’entrée des stades. Pour les inondations la décrue a commencé. Quant aux grèves, c’est toujours la même histoire avant un événement. Ce n’est pas brillant, mais c’est un classique. Des accords sont toujours trouvés. Je pense que rien n’ira contre l’optimisme et le plaisir de cette compétition.  

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