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Pour le lancement de la nouvelle gamme de cocktail de la marque de soft drink, Guillaume Panariello signe un spot en slow motion en travelling arrière ! Une prouesse technique inédite.

La caméra est lancée en travelling arrière à 43km/h sur 10 mètres. L'unique prise de vue va durer moins d’une seconde… À la télévision, le nouveau spot de Schweppes, soutenant le lancement des deux premiers parfums de sa nouvelle gamme de cocktail sans alcool (Virgin Mojito et Cosmo), est au format habituel de 30 secondes. Mais l'image que l’on voit à l’écran est extrêmement ralentie. C’est le principe même du slow motion. «Pour obtenir 25 secondes de spot à partir de 0,8 seconde de tournage, nous avons filmé à 750 images/seconde pour une diffusion à 25 images/ seconde. En créant un décalage entre le temps de l’action qui est filmé et la vitesse de déplacement de la caméra, les mouvements des personnages sont dilatés dans le temps et créent un effet de suspension très poétique», explique le réalisateur Guillaume Panariello, choisi par Fred& Farid Paris, l'agence de Schweppes.

Le spot commence par un plan serré sur les boissons et des amis sur une plage au coucher du soleil. Et puis un verre de Schweppes rempli de glaçons envahit l’écran dans un tourbillon et, dans un plan élargi, la suite de la scène compose alors un tableau baroque où des personnages qui semblent figés bougent de manière quasi imperceptible. «Il s’agissait d’illustrer la signature de Schweppes “What did you expect?” avec une expérience qui défie le temps qui passe trop vite et perce le mystère de cette seconde de perfection», dit Thierry Buriez, directeur de création de Fred&Farid Paris. On découvre deux femmes jumelles excentriques habillées de jaune et de vert –pour les citrons du Mojito–, une jeune fille qui se jette dans les bras d’un garçon, un autre qui prend des photos, une statue, un aquarium, un flamand rose pour Cuba… «Je construis mes cadres comme des tableaux et compose un récit à travers une image», précise Guillaume Panariello, formé aux arts plastiques et au cinéma, reconnu comme expert du slow motion. Il suffit de regarder son clip «Unconditional Rebel» pour la chanteuse Siska. «Un défi technologique pour un résultat onirique», résume-t-il.

À l'heure de l'apéro

Pour Schweppes, l’innovation va plus loin, avec un slow motion en travelling arrière à très haute vitesse, compensé par un zoom avant réalisé en postproduction pour ralentir encore la fin du spot.  «C’est une première que j'ai pu expérimenter grace au script des créatifs et une prouesse technique», indique Guillaume Panariello. En amont, avec la production, il a conçu le film sur un animatic en 3D pour calculer la vitesse de déplacement de la caméra, la distance entre chacun des seize personnages, les plans au sol… Puis il a fallu construire sur place un rail de 30 mètres, pour propulser la caméra, filmer la scène, puis ralentir. Enfin, avec Benoit Maffone, superviseur FX chez Planète Rouge, il s'est agi en postproduction de remplir le vide laissé au milieu de la scène pour que passe le rail du travelling.

La statue, le sable, les glaçons... sont donc en full 3D. «Il y avait un défi de timing car on voulait filmer juste avant la tombée de la nuit, pour l'apéritif, et un enjeu de chorégraphie, car on ne peut rien voir en live lorsqu'on tourne en moins d’une seconde», pointe Thierry Buriez. Et quinze sourires visionnés au ralenti peuvent se transformer en autant de grimaces, ou en un moment synchrone unique et donc forcément un peu magique!  

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