Sponsoring
La communication des sponsors et des marques est très encadrée durant les Jeux olympiques, notamment en utilisant l’image d’un athlète. Toutefois, un assouplissement permet désormais à un sportif de communiquer avec son partenaire personnel. Mais sans aucune référence à la compétition.

Elle s’appelle la règle 40 et fait trembler tous les sponsors. Cette directive de la charte olympique encadre strictement la communication durant les Jeux des marques partenaires d’athlètes. C’est plutôt simple : pendant les compétitions, silence radio pour la publicité. «Aucun concurrent, officiel d’équipe ou autre membre du personnel d’équipe qui participe aux Jeux Olympiques ne doit permettre que sa personne, son nom, son image ou ses performances sportives soient exploités à des fins publicitaires pendant les Jeux Olympiques», stipule le texte.

 

Toutefois, à Rio, les choses devraient un peu changer. En effet, début 2015 une nouvelle lecture des membres du Comité olympique a ouvert une brèche pour la communication des partenaires d’athlètes. Si, pendant les JO, ils restent interdits d’affichage sur les tenues de leurs poulains, en revanche les marques, et notamment celles qui ne sont pas partenaires officiels du mouvement olympique, pourront quand même communiquer en utilisant l’image de leurs sportifs. Mais le cadre reste encore limité.

 

Ainsi, pour une campagne destinée seulement à la France, il faut au préalable obtenir l’autorisation du comité olympique national. La création ne pourra pas faire référence de près ou de loin aux Jeux où à l’univers olympique. Tous les éléments visuels des JO sont interdits ainsi qu’une vingtaine de termes ou expressions comme, bien-sûr, "olympiques" ou "Jeux olympiques", mais également des mots plus usuels, tels "Or", "médaille", et aussi "défi", "performance" ou "2016".

 

Pas de félicitations !

 

La marque pourra toujours montrer son sportif, mais uniquement dans environnement totalement déconnectée avec son actualité olympique et ses performances sportives. Ainsi, si l’athlète monte sur le podium, le sponsor devra attendre le 24 août à minuit, soit trois jours après la fin des Jeux, pour féliciter son protégé.

 

Les sponsors officiels des Jeux ou des comités olympiques nationaux n’ont, pour autant, pas les coudées plus franches. Si, eux, peuvent communiquer librement durant les Jeux, et notamment autour des sites olympiques, il leur est également interdit de faire référence à une performance sportive, comme, par exemple, un bon chrono. Par ailleurs, pas question d’utiliser n’importe quelle photo pour les visuels publicitaires : dans les campagnes, le ou les athlètes devront porter les tenues officielles de leur délégation.

 

Quant aux sanctions, c’est l’athlète qui les subirait. Si durant les Jeux il est rattrapé par la patrouille, pris en flagrant délit de communication commerciale, il pourrait se voir exclure des compétitions. De quoi faire une mauvaise publicité pour son sponsor, aussi. La règle 40, c’est la règle !

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