Carlos Ghosn n’est pas venu les mains vides à Rio. Le patron du groupe Renault-Nissan a présenté au Brésil deux nouveaux véhicules : un concept car 100% électrique, le Blade Glider, et un autre, hybride, intégrant une pile à combustible fonctionnant au bio-ethanol. Partenaire national des Jeux Olympiques, Nissan voulait marquer l’événement. Une volonté de Carlos Ghosn pas seulement dictée par l’affection à son pays natal.
«Ce partenariat au niveau local aura des retombées mondiales, a expliqué Carlos Ghosn à Stratégies. Toutefois, nous profiterons d’événements plus nationaux, comme, par exemple le relais de la torche, pour profiter de retombées au Brésil où Nissan est encore peu connu». Lors d’un point presse, le patron de Renault-Nissan, qui a eu l’honneur de porter la torche, a précisé que l’objectif pour la marque était d’augmenter dans le pays la part de marché de 3% à 5%.
La présence de Nissan à Rio est très forte. Il y a, d’une part, les 4 000 véhicules et plus, fournis à l’organisation des Jeux olympiques. Tous les modèles sont représentés, dont 200 exemplaires du nouveau SUV, le Kicks, qui vient tout juste d’être lancé. La flotte mise à disposition par le groupe compte aussi quelques mini-bus Renault… mais auxquels le losange de la marque a été retiré !
Usain Bolt comme ambassadeur
Nissan, d’autre part, investi beaucoup en communication. Au Brésil, Outre une présence dans la caravane publicitaire qui précédait le parcours de la flamme olympique, Nissan s’affiche sur les Abribus et à l’aéroport de Rio. La marque met en avant son meilleur ambassadeur : Usain Bolt. Le sprinteur jamaïcain est le héros de plusieurs films publicitaires diffusé via les réseaux sociaux. Le constructeur auto a également investi un hôtel entier sur la célèbre plage de Copacabana. Rebaptisé "Hotel Nissan Kicks" le bâtiment, recouvert d’un écran vidéo, est le centre d’hospitalité pour les invités du monde entier de la marque.
Cependant, l’aventure olympique de Nissan ne survivra pas à Rio. Toyota, son concurrent nippon, a signé un partenariat mondial de huit ans avec le Comité international olympique. Il débutera en 2017. Cela ne dérange pas Carlos Ghosn : «Notre stratégie est de nous concentrer sur les régions, comme ici au Brésil, nous a précisé le dirigeant. L’alliance y est en pleine offensive. Renault est déjà installé et est en avance sur Nissan dont la notoriété doit s’améliorer. Ce partenariat local aidera cet objectif».
