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Le Fonds national de promotion et de communication de l'artisanat remet son budget en compétition. L'idée est de poursuivre sur sa lancée en rendant plus attractifs encore les métiers de l'artisanat.

«Relancer la mobilisation en faveur de l’apprentissage pour former 500 000 apprentis d'ici à 2017», telle est l'ambition affichée par le gouvernement. Les métiers de l'artisanat sont, sur ce point, en première ligne. Le Fonds national de promotion et de communication de l'artisanat (FNPCA) en a d'ailleurs fait son axe prioritaire de communication depuis 2012, même si, depuis cette date, son budget annuel a été plafonné à 9,9 millions d'euros par la loi de finances (effort national d'économies oblige!). Antoine Monnin, directeur du FNPCA, précise: «97% de ce budget sont consacrés à nos campagnes de promotion, dont 5,8 à 6 millions en achat d'espace». Pour rappel, en 2006, l'établissement public dépensait plus de 22 millions dans les médias ! «Nous avons sensiblement rationalisé nos dépenses médias depuis quatre ans avec plus de digital, mais en préservant l'essentiel de nos efforts sur les grands médias. Un travail effectué avec notre agence d'alors, Havas Media, et depuis Ecrans & Media», ajoute Antoine Monnin. 

C'est avec ces moyens optimisés que l'Artisanat vient de lancer un appel d'offres pour renouveler son marché de communication arrivé à échéance. Détenu depuis mai 2013 par le duo d'agences La Chose et Anatome (et auparavant par Lowe Stratéus), le budget porte sur la conception et la réalisation de campagnes de communication média et hors média sur la période de 2017-2020. «L'idée est de poursuivre sur notre lancée. Compte tenu de nos moyens financiers, nous ne pouvons pas nous permettre de modifier en profondeur notre prise de parole», explique le directeur du FNPCA.

Apprentissage

Une stratégie de communication qui par ailleurs a fait ses preuves, selon ce dernier. Les dix premières années du Fonds créé en 1997 ont été consacrées à installer la marque «Artisanat, première entreprise de France» et à se départir d'une image vieillotte. «Mission accomplie», assure Antoine Monnin.

Depuis 2011-2012, le Fonds s'emploie à promouvoir la réalité économique et sociale du secteur, notamment en termes d'emplois, autour de la signature: «Nous avons tous une bonne raison de choisir l'Artisanat», lancée en septembre 2013. Au cœur du discours du FNPCA: l'apprentissage. Avec, à la clé, une série TV sur France télévisions (Famille Millevoies) en mars 2015, un spot TV («Un mouvement est en marche») en octobre 2015, et une campagne de six affiches («Apprentissage: et si la solution était sous nos yeux») en juin 2016.

Les résultats sont là, même si le changement des mentalités reste lent. A la question «Inciteriez-vous un de vos proches à choisir l'artisanat?», les Français étaient 24% à répondre par l'affirmative en 1999. Ils sont aujourd'hui 56%. «Cela reste, certes, du déclaratif, mais le nombre de bac+2 et bac+3 qui s'inscrivent dans les CFA [centres de formation d'apprentis] ne cesse de croître, assure Antoine Monnin. Chez les Compagnons du devoir, 30% des recrutements viennent désormais de l'enseignement supérieur.» Plus que jamais, les agences lauréates devront remettre l'ouvrage sur le métier.

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